La situation des migrants vue par Dacian Cioloş
Problème récurrent et, jusqu’ici, sans solutions applicables, le drame des dizaines de millions de migrants de la planète a été longuement débattu lors du sommet de l’ONU de New York. Le président américain, Barack Obama, a affirmé que l’humanité est confrontée à une « crise aux proportions épiques ».
Bogdan Matei, 21.09.2016, 14:41
Problème récurrent et, jusqu’ici, sans solutions applicables, le drame des dizaines de millions de migrants de la planète a été longuement débattu lors du sommet de l’ONU de New York. Le président américain, Barack Obama, a affirmé que l’humanité est confrontée à une « crise aux proportions épiques ».
« Nous devons avoir suffisamment de compassion, nous devons imaginer ce que cela serait pour nous, pour nos familles, pour nos enfants si ces malheurs nous arrivaient à nous » – a-t-il déclaré. Barack Obama a salué l’engagement pris par les Etats participants au sommet d’accueillir, cette année, 360 mille réfugiés, soit le double par rapport à 2015. Il a exhorté les pays riches à aider les réfugiés qui fuient les conflits.
Depuis la tribune de l’ONU, le premier ministre Dacian Cioloş a affirmé, au nom de la Roumanie, que le monde disposait des moyens nécessaires pour faire face à la crise des réfugiés. Notre pays reconnaît entièrement la responsabilité commune de gérer le flux migratoire, mais il dispose en même temps des ressources et des politiques nécessaires pour soutenir les efforts de la communauté internationale. Dacian Cioloş : « Et ce n’est pas tout, la Roumanie a accordé une aide humanitaire bilatérale aux Etats touchés : la Turquie, la Jordanie, le Liban, l’Irak et l’Afghanistan. En étroite collaboration avec les organisations humanitaires internationales, la Roumanie offre aux réfugiés la chance d’une vie nouvelle, leur fournissant un abri temporaire dans le Centre de transit d’urgence ouvert à Timişoara, dans le sud-ouest du pays. Le premier ministre Dacian Cioloş, cité par la correspondante de la radio publique roumaine affirme également qu’à part l’aide humanitaire, éducationnelle et d’intégration sur le marché du travail, les autorités de Bucarest offrent à tous les enfants des citoyens étrangers bénéficiant de protection les mêmes droits à l’éducation qu’aux enfants roumains.
Dacian Cioloş a également expliqué qu’en tant qu’Etat membre de l’UE, la Roumanie a soutenu le transfert des réfugiés et leur relocation sur base volontaire. Tout comme la plupart des pays du centre et de l’Est du continent, la Roumanie a été constamment réticente face aux quotas obligatoires de migrants que les Etats de l’Union devraient accueillir. La Hongrie ou la Roumanie, la Bulgarie ou la Slovaquie n’ont pas assez d’expérience pour relever de tels défis.
A la différence de nombre d’Etats occidentaux, ces pays n’ont jamais été confrontés à des intempéries coloniales qui fassent déferler sur eux des vagues de migrants ; ils n’ont jamais offert, non plus, un niveau de vie qui attire des millions de citoyens extra-communautaires, ni une population allogène de confession musulmane. Les responsables de Bucarest, tout comme ceux de Budapest ou de Varsovie, se sont prononcés en faveur des quotas de réfugiés établis sur une base volontaire, s’érigeant contre les quotas obligatoires.
On parle de personnes et non pas de chiffres – soulignait il y a une année déjà le président roumain Klaus Iohannis, rejetant ce qu’il a appelé « les quotas calculés de manière bureaucratique, sans consulter les Etats membres ». (trad. Dominique )