La Roumanie soutient le parcours européen de la République de Moldova
Le président roumain Klaus Iohannis a demandé lundi au Parlement de Bucarest de réexaminer la loi autorisant une aide financière remboursable de 150 millions d’euros pour la République de Moldova. De l’avis du chef de l’Etat roumain, cette loi n’est pas opportune dans les conditions où Chisinau ne garantit pas pour l’instant la poursuite des réformes ni le respect de ses engagements pour la mise en œuvre de l’Accord d’association avec l’UE. Le 7 octobre dernier, les gouvernements roumain et moldave s’étaient mis d’accord sur cette aide financière, s’appuyant sur la Déclaration commune visant la création d’un partenariat stratégique entre la Roumanie et la République de Moldova en vue de l’intégration européenne de cette dernière, déclaration signée à Bucarest le 27 avril 2010. Selon la loi en question, Bucarest alloue une aide financière remboursable à Chisinau pour que le gouvernement moldave puisse combler le déficit budgétaire et financer la dette de l’Etat. Le prêt comporte 3 tranches, chacune à échéance de 5 ans. L’argent devrait couvrir une bonne partie des salaires dans le secteur public et les retraites.
Valentin Țigău, 10.11.2015, 13:21
Le président roumain Klaus Iohannis a demandé lundi au Parlement de Bucarest de réexaminer la loi autorisant une aide financière remboursable de 150 millions d’euros pour la République de Moldova. De l’avis du chef de l’Etat roumain, cette loi n’est pas opportune dans les conditions où Chisinau ne garantit pas pour l’instant la poursuite des réformes ni le respect de ses engagements pour la mise en œuvre de l’Accord d’association avec l’UE. Le 7 octobre dernier, les gouvernements roumain et moldave s’étaient mis d’accord sur cette aide financière, s’appuyant sur la Déclaration commune visant la création d’un partenariat stratégique entre la Roumanie et la République de Moldova en vue de l’intégration européenne de cette dernière, déclaration signée à Bucarest le 27 avril 2010. Selon la loi en question, Bucarest alloue une aide financière remboursable à Chisinau pour que le gouvernement moldave puisse combler le déficit budgétaire et financer la dette de l’Etat. Le prêt comporte 3 tranches, chacune à échéance de 5 ans. L’argent devrait couvrir une bonne partie des salaires dans le secteur public et les retraites.
Pour sa part, la République de Moldova traverse une crise politique et financière engendrée par des fraudes bancaires et des actes de corruption qui ont mené à la chute du gouvernement de Valeriu Strelet et le refus du FMI de conclure un nouvel accord de crédit avec Chisinau. Or, le document signé par les gouvernements roumain et moldave précise que le prêt ne peut être accordé en l’absence d’un accord entre la République de Moldova et le FMI.
Suite à la décision du président Klaus Iohannis de renvoyer la loi au Parlement, les leaders du Parti Démocrate et du Parti Libéral, au pouvoir à Chisinau, ont eu une réaction positive, estimant que la décision de la Roumanie était juste.
Entre temps, à Chisinau, le chef de l’Etat, Nicolae Timofti a démarré lundi les consultations avec les partis parlementaires afin de désigner un nouveau candidat au fauteuil de premier ministre. Après la dissolution de l’Alliance pour l’intégration européenne, le Parti Libéral Démocrate Moldave, dont l’ancien leader, Vlad Filat, a été arrêté pour corruption, refuse l’idée d’une nouvelle alliance avec le Parti Démocrate et le Parti Libéral, malgré le fait qu’ils formeraient ainsi une majorité parlementaire démocrate.
Pour sa part, le Parti des Communistes plaide pour un cabinet de technocrates, alors que les socialistes demandent des élections anticipées. Par ailleurs, les libéraux et les indépendants moldaves ont fait savoir qu’ils n’accepteraient pas une alliance avec les communistes, qui participent, néanmoins, à des consultations démarrées par le Parti Démocrate de Chisinau. (Trad. Valentina Beleavski)