La Roumanie sous la loupe de la Commission européenne
La Commission européenne a exhorté la Roumanie à maitriser son déficit structurel et à corriger d’urgence les dérapages budgétaires, sinon l’Exécutif communautaire intensifiera les procédures de suivi.
România Internațional, 24.05.2018, 12:58
La Commission européenne a exhorté la Roumanie à maitriser son déficit structurel et à corriger d’urgence les dérapages budgétaires, sinon l’Exécutif communautaire intensifiera les procédures de suivi.
Dès 2017, la Roumanie fait l’objet d’une procédure européenne qui vise le non respect de ses objectifs à moyen terme, dont notamment le déficit structurel qui ne devrait pas dépasser le seuil de 1% du PIB. Alors que, selon la Commission européenne, ce déficit s’est chiffré à 3,3% à la fin de l’année dernière. « Nous sommes prêts à intensifier les procédures si les réactions ne sont pas celles escomptées », a mis en garde le commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. Pour sa part, le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, affirme qu’il n’y a pas de risques de soutenabilité à court terme.
De plus, dans l’actuel rapport, le nombre des recommandations de la Commission européenne visant l’économie roumaine a baissé de huit en 2013, à 3 cette année, a précisé le ministre. Eugen Teodorovici a également présenté plusieurs mesures à adopter pour ajuster le déficit budgétaire structurel, dont l’amélioration de la collecte des accises appliquées aux carburants et au tabac. Ce qui plus est, le gouvernement a déjà adopté une série d’actes normatifs visant à réduire les dépenses publiques. Les responsables de Bruxelles ont également demandé aux autorités de Bucarest d’appliquer le cadre fiscal et d’améliorer la collecte des taxes. La Roumanie devrait s’assurer que le taux de croissance des dépenses gouvernementales ne dépasse pas la barre des 3,3% en 2018. Le rapport de l’Exécutif de Bruxelles identifie aussi des risques élevés de pauvreté et d’exclusion sociale Roumanie, notamment dans les cas des familles ayant des enfants, des personnes handicapées, mais aussi au sein de la communauté rom et dans l’espace rural.
La Commission européenne recommande aux responsables de Bucarest d’assurer un mécanisme efficace visant à définir le salaire minimum conformément à des critères objectifs. Améliorer la formation et fournir un enseignement de qualité notamment pour les enfants rom et pour ceux qui habitent dans le milieu rural, sont d’autres les conseils formulés par les responsables de Bruxelles.
La Roumanie doit fournir une réponse officielle aux recommandations de la Commission européenne avant le 15 octobre 2018. Mercredi également, l’Exécutif communautaire à publié un rapport de convergence pour l’année 2018 qui souligne le fait que la Roumanie remplit actuellement un seul critère économique sur les quatre nécessaires pour adopter la monnaie unique, l’euro ; à savoir les finances publiques. Par contre, Bucarest ne remplit pas les critères liés à la stabilité des prix, au taux de change et aux taux d’intérêt à long terme. En même temps, sa législation n’est pas entièrement compatible avec le Traité qui gère le fonctionnement de l’UE. (Trad. Alex Diaconescu)