La Roumanie se prépare pour sa Fête Nationale
Chaque année, le 1er décembre, la Fête nationale de la Roumanie est célébrée à travers le pays et dans les communautés roumaines de l’étranger, tout comme dans les théâtres d’opérations où sont déployés des militaires roumains.
Mihai Pelin, 28.11.2022, 14:36
Chaque année, le 1er décembre, la Fête nationale de la Roumanie est célébrée à travers le pays et dans les communautés roumaines de l’étranger, tout comme dans les théâtres d’opérations où sont déployés des militaires roumains.
Bucarest, la capitale, se prépare déjà pour le traditionnel défilé de l’armée sous l’Arc de Triomphe, qui réunira cette année la plus ample participation des militaires des pays alliés. Après deux ans de pandémie, cette fois-ci il n’y aura pas de restrictions pour le public. Qui plus est, le défilé présentera, en première, les nouvelles acquisitions en matière de technique militaire moderne dont l’Armée Roumaine vient d’être dotée. Somme toute, des militaires roumains, 150 militaires étrangers – belges, français, macédoniens, moldaves, portugais, américains et néerlandais et autres soldats représentants les pays alliés, présents dans les structures de l’OTAN établies sur le territoire de la Roumanie, auxquels s’ajouteront 25 moyens techniques, y compris des aéronefs de combat venus du Canada, d’Italie, d’Espagne et des Etats-Unis – tout cela est à découvrir à Bucarest, durant le défilé de ce 1 Décembre.
Des manifestations spéciales pour la Fête Nationales sont prévues aussi à Alba Iulia, importante ville historique du centre de la Roumanie, où en 1918 a eu lieu la Grande Union, que nous célébrons le 1er Décembre. Par conséquent, à Alba Iulia des cérémonies militaires et des dépôts de couronnes auront lieu aux statues des personnalités ayant marqué la Grande Union. Ces manifestations démarreront la veille de la Fête nationale, le 30 novembre, jour de la Saint André, jour férié et autre fête importante pour les Roumains, vu que le Saint André est considéré comme le patron de la Roumanie. Aux cérémonies militaires s’ajouteront les événements culturels et folkloriques en tout genre, comme par exemple « La Roumanie traditionnelle », à Alba Iulia, un beau festival consacré aux traditions roumaines, qui ouvrira ses portes toujours le 30 novembre.
Puis, le 1er Décembre, à Alba Iulia, la Fête Nationale sera marquée par une cérémonie historique représentant l’accueil des messagers des anciennes résidences princières. Le défilé militaire n’y manquera pas non plus, il réunira quelque 850 soldats et de la technique militaire terrestre, ainsi que des hélicoptères et des avions F-16. C’est ici que défileront des militaires français faisant partie du Groupement tactique de l’OTAN déployé à Cincu, au département de Brasov (centre).
A part la Saint André et la Fête Nationale, cette année, le 1er Décembre on marque aussi le centenaire du couronnement du Roi Ferdinand Ier et de la Reine Marie. Le couronnement a eu lieu à Alba Iulia, à l’endroit même où en l’an 1600, le prince valaque Michel le Brave réalisait la toute première union des trois principautés roumaines. Cette première union n’a pas duré, c’est pourquoi, c’est Ferdinand Ier, couronné le 15 octobre 1922, qui est considéré comme le roi de tous les Roumains. Quant à la Grande Union proclamée le 1er Décembre 1918, c’est l’acte le plus important de toute l’histoire du peuple roumain. C’est à ce moment là que toutes les provinces historiques roumaines – la Transylvanie, la Bessarabie et la Bucovine – se sont unies avec le Royaume de Roumanie, créé quelques décennies auparavant par l’union de principautés de Valachie et de Moldavie. Ferdinand Ier lie son nom à la réforme agraire et celle électorale, aux actions censées renforcer l’Etat roumain unitaire. Son règne marque en fait la période la plus fleurissante de l’Etat roumain moderne. Il a eu à ses côtés la Reine Marie, autre personnalité marquante de l’histoire roumaine, infirmière sur le front dans la Première Guerre Mondiale, puis diplomate dans les chancelleries européennes. Sans elle, affirment les historiens, les succès de Ferdinand Ier n’aurait pas été le même et la Grande Roumanie aurait été un rêve encore plus difficile à accomplir.