La Roumanie – le jour de la Fête nationale
Corina Cristea, 02.12.2019, 12:50
Devenue Fête
nationale après la Révolution anti-communiste de 1989, la date du 1-er décembre
marque la fin du processus de constitution de l’Etat national unitaire roumain
en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque toutes les provinces
à population roumaine majoritaire des empires multinationaux de la région sont
entrées sous l’autorité de Bucarest.
C’est la fête la plus émouvante et un symbole de liberté de
la nation roumaine, c’est aussi une fête de la démocratie, de nos droits et
libertés fondamentales, a affirmé le président roumain,
Klaus Iohannis, qui a assisté au traditionnel défilé militaire sous l’Arc de
Triomphe de Bucarest et qui a offert ensuite une réception officielle. Le chef
de l’Etat a rappelé qu’en plus des 101 années depuis la Grande Union, 2019
marquait aussi trois décennies écoulées depuis la Révolution anticommuniste de
décembre 1989. Les Roumains ont défendu la démocratie dans la rue mais aussi
dans l’isoloir, a rappelé M. Iohannis, ajoutant qu’il souhaitait voir ses
compatriotes partis à l’étranger revenir en Roumanie. « L’Union
est notre fête à tous, quel que soit l’endroit où nous nous trouvons. J’aimerais
que les Roumains qui vivent aujourd’hui ailleurs sur la planète rentrent à la
maison, qu’ils y retrouvent une Roumaine fonctionnelle, un pays normal, qui leur
offre la chance d’un avenir meilleur et leur assure un niveau de vie décent. Je
crois que ce souhait peut devenir réalité et c’est à nous de rendre cela
possible. », a souligné le chef de l’Etat.
Des
milliers de personnes, dont d’importants leaders politiques et personnalités de
la société roumaine, ont assisté au défilé de près de 4.000 militaires roumains
et représentants de plus de 20 pays alliés ou partenaires. 50 aéronefs ont
survolé la capitale, alors que 200 véhicules militaires ont rejoint les
troupes, avenue Kisselef. La Fête nationale s’est aussi déclinée à Alba Iulia,
ville symbole de la Grande Union, sous la devise « La première année du
nouveau siècle ». Présent aux festivités de ce lieu historique du centre
du pays, le premier ministre Ludovic Orban a salué l’assistance, rappelant l’importance
de la date du 1-er décembre dans l’histoire des Roumains. Après un Te Deum officié
par de hauts prélats de l’Eglise orthodoxe roumaine à la Cathédrale de l’Union,
1.400 militaires et représentants du ministère de l’Intérieur ont défilé dans
les rues d’Alba Iulia. La Fête nationale a été célébrée dans toutes les villes
de Roumanie, mais aussi dans les pays où vivent des Roumains qui n’ont pas
oublié leur pays natal. Des cérémonies militaires ont eu lieu en Afghanistan, dans
les Balkans occidentaux, au Mali et en Irak, ainsi qu’en Pologne, là où sont
déployés des contingents roumains.
A Bucarest, le président du Sénat, Teodor
Meleşcanu, soulignait, dans un message, que la Fête nationale ramenait au
premier plan les idéaux d’union, de prospérité et de liberté que nous devons
chérir et poursuivre afin de rendre la Roumanie toujours plus forte. A son
tour, le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, a exhorté les
Roumains à surmonter les obstacles pour faire progresser la Roumanie. (Trad.:
Ileana Ţăroi)