La Roumanie et l’OTAN
Les avions de chasse les plus avancés du monde, considérés imbattables dans les combats aériens, ont atterri pour la première fois en Europe du Sud-Est, en Roumanie, à la base de Mihail Kogălniceanu près de Constanţa, dans le cadre de l’opération Atlantic Resolve. L’opération a été conçue par les Etats Unis après le déclenchement du conflit d’Ukraine en 2014, afin de protéger les Etats du flanc Est de l’OTAN. Les avions F22 Raptor sont des chasseurs furtifs de 5e génération, qui atteignent une vitesse deux fois plus grande que celle du son. Un tel avion coûte 143 millions de dollars, il agit dans un rayon de 3000 km et a une capacité de combat y compris contre les systèmes de défense antiaérienne.
Daniela Budu, 26.04.2016, 14:22
Le chef des Forces aériennes roumaines, le général Laurian Anastasof, a déclaré que la présence ici des deux aéronefs montrait la solidarité des Etats Unis avec la Roumanie, sise au voisinage de la Russie. Il a expliqué que des situations ont existé où les pilotes roumains ont dû décoller d’urgence, suite à des vols effectués par des avions russes. Laurian Anastasof : « Il y a eu des situations où des aéronefs de la Fédération de Russie ont volé à proximité de l’espace aérien national. Les distances auxquelles ces vols se réalisent sont généralement supérieures à 100 km. Si un avion russe décolle d’une base en Crimée en ce moment et dépasse 100 km par rapport aux côtes de Crimée, ce vol peut déjà engendrer de l’inquiétude pour l’Alliance. La procédure de l’OTAN nous oblige à décoller. Cette année, cela est arrivé quatre fois. »
En visite à Bucarest, où il a rencontré le président Klaus Iohannis et le ministre de la Défense, Mihnea Motoc, l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow, a apprécié le rôle actif de la Roumanie au sein de l’Alliance, soulignant la participation significative de l’armée roumaine aux efforts de prévention et de lutte contre les risques et défis sécuritaires auxquels l’OTAN se confronte. Alexander Vershbow: « Il est très important d’intensifier les capacités de défense et de dissuasion de l’Alliance contre toutes les menaces auxquelles nous nous confrontons. Nous avons déterminé que nous avons besoin d’une approche à 360° parce que nous avons beaucoup de défis et de menaces, tant sur le flanc Est, où la Russie essaie d’établir et de modifier des frontières déjà existantes, mais aussi sur le flanc Sud, où nous sommes confrontés à des problèmes liés à l’extrémisme et au terrorisme ».Le jour où les deux chasseurs furtifs américains F-22 atterrissaient en Roumanie, le président Barack Obama insistait à Hanovre sur la nécessité que les Etats de l’OTAN soutiennent « les alliés de première ligne », soit la Roumanie, la Pologne et les pays baltes, les plus exposés aux tensions par la Russie. (Trad. Ligia Mihaiescu)