La Roumanie et l’indice de perception de la corruption
Apparition coutumière chaque fin d’année, le classement concernant l’indice de perception de la corruption rédigé par la fameuse organisation TRANSPARENCY INTERNATIONAL place la Roumanie, tout comme en 2013, sur la 69-ème position des 175 pays. Côté méthodologique, le classement représente sur une échelle de 1 à 100 le niveau de corruption au sein du système publique tel qu’il est perçu par les experts et les hommes d’affaires. Deux tiers des pays du monde réunissent moins de 60 points. Au niveau 43 où on ne trouve que trois autres Etats du sud de l’UE ( Bulgarie, Grèce et Italie), la Roumanie est côté parmi les membres les plus corrompus du forum communautaire.
Bogdan Matei, 04.12.2014, 13:35
Apparition coutumière chaque fin d’année, le classement concernant l’indice de perception de la corruption rédigé par la fameuse organisation TRANSPARENCY INTERNATIONAL place la Roumanie, tout comme en 2013, sur la 69-ème position des 175 pays. Côté méthodologique, le classement représente sur une échelle de 1 à 100 le niveau de corruption au sein du système publique tel qu’il est perçu par les experts et les hommes d’affaires. Deux tiers des pays du monde réunissent moins de 60 points. Au niveau 43 où on ne trouve que trois autres Etats du sud de l’UE ( Bulgarie, Grèce et Italie), la Roumanie est côté parmi les membres les plus corrompus du forum communautaire.
Le directeur adjoint de la filiale roumaine de TRANSPARENCY INTERNATIONAL, Iulia Cospànaru trouve que non pas seulement la place occupée par la Roumanie est inquiétante mais aussi le fait que pour la deuxième année consécutive notre pays se trouve loin derrière sur la liste des membres de l’UE : « Le fait que cette position est constante est un signe d’alarme. Il faut penser que ces deux dernières années ont été marquées par de multiples campagnes électorales qui ont porté à l’attention de l’opinion publique une série de tels cas, ce qui justifie cette perception. »
Des dizaines d’ex et d’actuels ministres, parlementaires, maires ou présidents de conseils départementaux , de gauche ou de droite, du pouvoir ou de l’opposition, ont été enquêtés, jugés et condamnés ce dernier temps dans des dossiers de corruption dont les préjudices cumulés s’élèvent à des centaines de millions d’euros. Selon un EUROBAROMETRE sur le même thème, une partie des Roumains estiment qu’il y a assez d’investigations anti-corruption de succès par rapport à la moyenne européenne.
Par ailleurs Iulia Cospànaru constate : « Nous sommes 20 points en dessous de la moyenne des pays européens. Ceci s’explique aussi par le fait qu’on trouve en UE et dans l’espace européen des pays ayant accumulé beaucoup plus de points. Lorsqu’on discute de ces points et de la perception de la corruption il faut envisager qu’elle se trouve partout. Ses formes de manifestation sont néanmoins différentes. Il faut aussi envisager que la perception des habitants de ces pays vis-à-vis de l’existence de la corruption est fort diminuée suite à la qualité des services que cet Etat met à disposition de ses citoyens. »
TRANSPARENCY INTERNATIONAL attire l’attention sur le fait que les écoles peu équipées, les médicaments contrefaits et les élections gagnées contre de l’argent ne sont que quelques unes des conséquences de la corruption dans le secteur publique. Les pots de vin et les connivences de coulisses non seulement qu’ils volent les ressources des plus vulnérables mais minent aussi la justice et le développement économique et détruisent la confience du public au gouvernement et aux leaders nationaux — disent encore les experts de l’organisation. (Trad.Costin Grigore)