La Roumanie et le FMI – présent et avenir
La semaine dernière, l’agence de notation Standard & Poor’s améliorait le qualificatif accordé à la Roumanie, rejoignant ainsi les deux autres grandes agences spécialisées qui avaient fait le même mouvement. Suite à ce signal, la Roumanie sera plus attrayante pour les investisseurs, a estimé le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, qui s’attend à ce que les coûts des prêts extérieurs contractés par le pays diminuent aussi.
Corina Cristea, 20.05.2014, 13:05
La semaine dernière, l’agence de notation Standard & Poor’s améliorait le qualificatif accordé à la Roumanie, rejoignant ainsi les deux autres grandes agences spécialisées qui avaient fait le même mouvement. Suite à ce signal, la Roumanie sera plus attrayante pour les investisseurs, a estimé le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, qui s’attend à ce que les coûts des prêts extérieurs contractés par le pays diminuent aussi.
Les évaluations des agences de notation sont d’autant plus importantes qu’elles interviennent dans une année avec plusieurs échéances électorales pour Bucarest et surtout alors qu’un conflit est en train de se dérouler aux frontières du pays. Cela prouve que l’économie roumaine est stable, a indiqué Liviu Voinea. Selon les experts, la décision des agences était toutefois prévisible, tandis que les indicateurs macroéconomiques roumains ont été corrigés de manière substantielle.
Quels sont les éléments ayant contribué à l’amélioration de la note de la Roumanie ? Liviu Voinea explique : «Tout d’abord, la réduction du déficit budgétaire de 9%, en 2009, à quelque 2% actuellement, ainsi que le renforcement de cette tendance. En 2013, la Roumanie a enregistré 2,3% de déficit, soit la valeur la plus basse dans l’histoire de la Roumanie de cet indicateur, calculé selon les normes de la comptabilité européenne. Il y a eu ensuite la baisse du déficit du compte courant, visant donc nos échanges avec l’extérieur, déficit qui est arrivé à 1% du PIB, le plus bas jamais enregistré également, sur la toile de fond de la hausse massive des exportations en 2013. Dans le même temps, l’inflation a atteint des minima historiques — de 1 à 1,5% l’année dernière, et en dessous de 1,5% actuellement. Enfin il y a eu la croissance économique de 2013 se montant à 3,5% ».
Cette tendance positive se confirme, les statistiques constatant que la Roumanie a enregistré, au premier trimestre, la croissance économique la plus importante au sein de l’UE, soit 3,8%. Cela amène les autorités de Bucarest à affirmer que le pays ne devrait plus conclure un autre accord avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale après 2015. Ainsi, Bucarest signifiera-t-il à ses partenaires qu’il a une économie consolidée, affirme le ministre délégué au budget Liviu Voinea dans un entretien à Radio Roumanie.
Il a passé en revue les principaux engagements financiers du pays : « En 2009, il y a eu un accord se chiffrant à 20 milliards d’euros qui ont été utilisés. En 2011, un autre accord de 5 milliards a été de précaution et l’argent n’a pas été touché. De même en 2013 — le FMI et la CE nous octroient 4 milliards dans un autre accord de précaution qui nous aide à assurer la stabilité économique, mais l’argent ne sera pas encaissé non plus. La crise est finie. A quoi bon un autre accord ? Celui-ci est le dernier conclu avec le FMI et la CE », dit le ministre délégué au Budget Liviu Voinea.
Notons enfin que le montant de la dette extérieure du pays devrait baisser du pic de 22% du PIB en 2012, à 15% en 2015. (trad. : Andrei Popov)