La Roumanie et la situation en Ukraine
La Roumanie est profondément intéressée à s’avoisiner avec une Ukraine forte, unie, démocratique, souveraine, fermement engagée sur la voie européenne par le biais des réformes, a déclaré le ministre roumain des Affaires Etrangères Bogdan Aurescu, après son entretien avec son homologue de Kiev, Pavlo Klimkin, qui a fait mardi une visite à Bucarest. Ce dernier a souligné que l’Ukraine souhaitait avoir avec la Roumanie voisine une relation stratégique, similaire a celle qu’elle a avec la Pologne.
România Internațional, 18.02.2015, 13:37
La Roumanie est profondément intéressée à s’avoisiner avec une Ukraine forte, unie, démocratique, souveraine, fermement engagée sur la voie européenne par le biais des réformes, a déclaré le ministre roumain des Affaires Etrangères Bogdan Aurescu, après son entretien avec son homologue de Kiev, Pavlo Klimkin, qui a fait mardi une visite à Bucarest. Ce dernier a souligné que l’Ukraine souhaitait avoir avec la Roumanie voisine une relation stratégique, similaire a celle qu’elle a avec la Pologne.
Le dialogue du responsable de Kiev avec le président Klaus Iohannis et avec le chef de la diplomatie de Bucarest a été centré sur l’évolution de la situation dans l’est de l’Ukraine, sur la toile de fond du récent accord de cessez-le-feu de Minsk, et sur le développement des relations bilatérales. Les responsables de Bucarest ont réitéré leur appui ferme à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans le cadre de ses frontières reconnues sur le plan international. M Iohannis espère que le récent armistice soit respecté par toutes les parties impliquées dans le conflit, et qu’il aide à stabiliser la situation dans la région.
Dans ce contexte, le ministre Aurescu a exprimé à nouveau les inquiétudes des autorités de Bucarest au sujet de la mobilisation partielle qui a lieu en Ukraine. Bucarest souhaite que la mobilisation n’aie pas un caractère sélectif et discriminatoire, sur des critères ethniques. Rappelons-le, selon certaines rumeurs, les autorités militaires ukrainiennes choisiraient surtout des ethniques roumains pour être envoyés dans les premières lignes pour combattre les séparatistes pro-russes dans l’est du pays. M Klimkin a assuré pourtant que les ethniques roumains d’Ukraine n’étaient pas discriminés lors des procédures de mobilisation.
Le président roumain et le ministre des Affaires étrangères de Bucarest ont également exprimé l’appui ferme de la Roumanie pour la poursuite du parcours européen et démocratique de l’Ukraine. M Klimkin a remercié à la Roumanie pour son soutien accordé jusqu’ici et souligné le fait que la Roumanie avait été le premier Etat de l’UE à ratifier l’Accord d’association UE — Ukraine, en juillet 2014.
Pour ce qui est des priorités à l’agenda bilatéral, le ministre Aurescu a plaidé pour l’entrée rapide en vigueur de l’Accord intergouvernemental relatif au petit trafic frontalier, document que la Roumanie a déjà ratifié le mois dernier. Bogdan Aurescu : « L’accord prévoit aussi la création d’offices consulaires d’un côté et de l’autre de la frontière, censés délivrer les permis de petit trafic frontalier. Les responsables roumains ont déjà informé leurs homologues ukrainiens sur le désir de Bucarest d’installer le futur office consulaire à Solotvino », a précisé M Aurescu.
Celui-ci a souligné que la mise en oeuvre de l’accord donnerait un signal positif aux communautés roumaine et ukrainienne qui habitent les régions bordant la frontière commune. Bogdan Aurescu et Pavlo Klimkin ont également décidé de l’organisation d’une réunion conjointe des gouvernements des deux pays et de la relance de l’activité de la commission économique mixte roumano-ukrainienne et de la Commission intergouvernementale en charge des minorités nationales.(trad.Alex Diaconescu)