La Roumanie et la situation en Egypte
L’Egypte, Etat en première ligne du Printemps arabe, connaît une période d’agonie, marquée par le conflit interne le plus sanglant depuis le renversement de l’ancien homme fort du Caire, Hosni Moubarak. Le bilan de cette semaine dramatique s’élève à des centaines de morts, des civils pour la plupart, suite aux affrontements entre les supporters du président islamiste destitué, Mohamed Morsi, d’une part, et ses adversaires et les forces de l’ordre, de l’autre.
Ştefan Stoica, 16.08.2013, 14:39
L’Egypte, Etat en première ligne du Printemps arabe, connaît une période d’agonie, marquée par le conflit interne le plus sanglant depuis le renversement de l’ancien homme fort du Caire, Hosni Moubarak. Le bilan de cette semaine dramatique s’élève à des centaines de morts, des civils pour la plupart, suite aux affrontements entre les supporters du président islamiste destitué, Mohamed Morsi, d’une part, et ses adversaires et les forces de l’ordre, de l’autre.
Les premiers, recrutés parmi les Frères musulmans, souhaitent le retour au pouvoir du président élu de manière démocratique, mais renversé par l’armée, et semblent décidés de continuer leur protestation jusqu’à ses conséquences ultimes. La réplique des autorités est ferme, dure, voire exagérée, selon des voix qui deviennent de plus en plus fortes dans l’espace occidental. L’armée, qui a pris le pouvoir, a menacé de tirer sur quiconque attaque les institutions étatiques.
Préoccupée par les évolutions d’Egypte, la communauté internationale fait, constamment, des appels à la retenue et condamne les actions résultant dans du sang versé. Le Conseil de sécurité a demandé aux parties de s’abstenir de faire des gestes de nature à mener à une escalade du conflit et à un approfondissement de la crise.
Aux Etats Unis, le président Barack Obama a dénoncé les violences et exigé leur arrêt. Le chef de la Maison blanche a demandé aux autorités de respecter les droits de l’homme et a annoncé l’annulation des exercices américano-égyptiens prévus le mois prochain. L’Union européenne, mais aussi des Etats musulmans, ont amendé la réaction dure des autorités lors des manifestations pro-Morsi, qui pourrait être considérée comme une répression brutale.
En accord avec la position exprimée par l’UE, la diplomatie roumaine a affirmé qu’elle suivait avec préoccupation les évolutions d’Egypte et déplorait les pertes de vies humaines et les dégâts matériels. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest soutient l’appel du Haut représentant de l’UE, Catherine Ashton, portant sur la nécessité que toutes les parties impliquées fassent preuve de retenue pour arrêter les confrontations violentes et rétablir le calme. Bucarest réitère également la nécessité de respecter les droits fondamentaux de l’homme et les libertés du citoyen et encourage le dialogue nécessaire à la reprise de la transition démocratique.
D’autre part, conscient des dangers que la crise prolongée, marquée par des violences, peuvent représenter pour les ressortissants roumains présents en Egypte, le ministère des Affaires étrangères leur recommande d’éviter complètement les zones des sièges des principales institutions gouvernementales et partis, et où des protestations ont lieu. Il est conseillé aux citoyens roumains se trouvant dans ce pays de s’adresser à l’Ambassade roumaine en Egypte et d’annoncer leur présence dans la région, en communiquant leurs coordonnées personnelles, afin de pouvoir être contactés dans des situations d’urgence. (trad. : Ligia Mihaiescu)