La Roumanie et la Bulgarie – ensemble en Europe
Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, a eu cette semaine une conversation téléphonique avec son homologue bulgare, Kristian Vigenin. L’entretien a porté sur les démarches que les deux pays se proposent de faire, à l’avenir aussi, pour accélérer la prise d’une décision favorable à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen — informe le ministère des Affaires étrangères de Bucarest dans un communiqué.
Valentin Țigău, 11.10.2013, 13:46
Les deux responsables ont rappelé le fait que leurs pays remplissaient les conditions requises pour leur adhésion à cet espace, s’opposant fermement à toute éventuelle connexion entre cette adhésion et d’autres dossiers, tel le problème des Roms. Titus Corlăţean et Kristian Vigenin ont convenu de poursuivre leurs actions au niveau européen, pour que la décision sur l’entrée de leurs pays dans Schengen respecte les principes et normes européennes — indique le ministère roumain des Affaires étrangères dans son communiqué.
Les autorités de Bucarest ont exprimé à plusieurs reprises leur espoir que le Conseil Justice et Affaires Intérieures de décembre prochain adopterait une décision favorable à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace de libre circulation européenne en deux étapes — précise le document.
Le porte-parole de la Commission européenne, Mark Gray, a pourtant annoncé mardi que le rapport sur le Mécanisme de coopération et de vérification pour la Roumanie, qui doit refléter principalement les progrès enregistrés par Bucarest dans la réforme du système judiciaire, sera publié début 2014. Initialement, il devait être rendu public en décembre 2013. Or, la décision de certains Etats appartenant à l’espace Schengen sur l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie dépend de cette évaluation réalisée par la Commission européenne.
La question de l’adhésion de notre pays à l’espace Schengen, ainsi que l’ouverture totale, à partir du 1er janvier prochain, du marché européen de l’emploi aux Roumains et aux Bulgares ont été abordées lors de la récente visite du chef de la diplomatie roumaine à Londres.
Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, Titus Corlăţean et son homologue de Londres, William Hague, ont reconnu la contribution de la plupart des Roumains travaillant au Royaume Uni au développement de l’économie britannique.
Les chefs des diplomaties des deux pays ont signé une déclaration commune, pour prévenir tous les abus que pourraient être commis contre les ressortissants roumains pour ce qui est de leur libre circulation à l’intérieur de l’espace communautaire.
Cette entente survient sur la toile de fond des déclarations alarmantes de certains hommes politiques britanniques sur un éventuel afflux de Roumains qui s’apprêteraient à prendre d’assaut le marché du travail du Royaume Uni après le 1er janvier 2014, pour profiter du système d’assistance sociale et médicale que ce pays offre à ses citoyens.
(Trad. : Dominique)