La Roumanie est-elle préparée à faire face à un tremblement de terre ?
Le séisme, ressenti dans toute la Roumanie, mais aussi dans les Etats voisins, n’a pas fait de victimes ni des dégâts matériels. Le directeur de l’Institut national de recherche-développement pour la physique de la Terre, Mircea Radulian, expliquait que les secousses d’une magnitude supérieure à 5 sur Richter et dont l’épicentre se trouve dans la zone de Vrancea (sud-est de la Roumanie) se produisent à deux ou trois ans d’intervalle, libérant l’énergie accumulée dans les plaques tectoniques.
Bogdan Matei, 26.09.2016, 14:37
Le séisme, ressenti dans toute la Roumanie, mais aussi dans les Etats voisins, n’a pas fait de victimes ni des dégâts matériels. Le directeur de l’Institut national de recherche-développement pour la physique de la Terre, Mircea Radulian, expliquait que les secousses d’une magnitude supérieure à 5 sur Richter et dont l’épicentre se trouve dans la zone de Vrancea (sud-est de la Roumanie) se produisent à deux ou trois ans d’intervalle, libérant l’énergie accumulée dans les plaques tectoniques.
La mémoire collective des Roumains est toujours traumatisée par le tremblement de terre de 7,2 sur Richter, produit le 4 mars 1977 et soldé par 1570 morts, la plupart à Bucarest, et dégâts matériels estimés, à l’époque, à plus de 2 milliards de dollars. Environ 230.000 logements avaient été entièrement ou partiellement détruits, 760 entreprises ont arrêté leur production.
Cette fois-ci, le secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur de Bucarest, Raed Arafat, dit que la population doit faire confiance aux institutions de l’Etat et aux actions de celles-ci en cas de désastres, tandis que l’Etat lui-même a le devoir de préparer les citoyens à faire face à de telles catastrophes. En tant que chef du Département pour les situations d’urgence, le médecin Raed Arafat affirme aussi que, en cas de désastre, l’absence d’une telle confiance pourrait avoir pour résultat des pertes de vies humaines, notamment si la population est conseillée, d’une manière ou d’une autre, de ne pas écouter les messages et recommandations des autorités.
Postée sur les réseaux sociaux, la déclaration de M. Arafat est une réaction aux propos, également postés sur ces réseaux, du chef démissionnaire du Corps de contrôle du premier ministre, Valentin Mircea, de l’avis duquel les Roumains ne pourraient pas compter sur les institutions de l’Etat en cas de séisme majeur. Le vice-premier ministre Vasile Dâncu avait présenté la semaine dernière justement la situation, affirmant que les autorités n’étaient pas prêtes à intervenir en cas d’urgence majeure. Seulement 26 bâtiments à risque sismiques sur un total de 607 avaient été consolidés ces 15 dernières années, par le biais des programmes du ministère du Développement, a déclaré Vasile Dâncu.
Le budget alloué par l’exécutif cette année pour la réhabilitation de 80 immeubles dépasse les 5 millions d’euros. Et pourtant rien qu’à Bucarest, plus de 180 bâtiments portent le disque rouge qui identifie une construction extrêmement vulnérable en cas de séisme. Selon le vice-premier ministre Vasile Dâncu, les autorités cherchent des solutions pour que les propriétaires de tels immeubles puissent bénéficier de logements dits « de nécessité », ainsi que d’une compensation financière, en fonction des prix sur le marché de l’immobilier.
En Roumanie, admet Vasile Dancu, de tels logements sont insuffisants et les compagnies privées pourraient s’impliquer dans la construction. Pour consolider le plus grand nombre de bâtiments, il faut modifier la loi, car à l’heure qu’il est, personne ne peut obliger les gens à déménager. (trad. Ileana Taroi)