La Roumanie – déjà un an dans l’espace Schengen
La Roumanie célèbre ses un an depuis son adhésion partielle à l'espace Schengen.

Ştefan Stoica, 01.04.2025, 12:28
La Roumanie célèbre un an depuis son intégration dans l’espace Schengen avec des frontières aériennes et maritimes. Depuis le 1er janvier de cette année, l’Etat a bénéficié de l’adhésion complète à la zone de libre circulation, y compris avec ses frontières terrestres.
L’adhésion a été premièrement bloquée par l’intransigeance justifiée de certains partenaires européens, qui estimaient que Bucarest ne faisait pas assez pour lutter contre la corruption. Ensuite, d’autres Etats s’y sont oppposé pour des raisons électorales évidentes, camouflées sous la peur de l’immigration illégale. Ce sont les raisons pour lesquelles le processus d’adhésion de la Roumanie à Schengen a été plus long que prévu.
Le report de l’intégration dans l’espace Schengen de plus d’une décennie a entraîné des pertes financières pour le pays. Qui plus est, certains se sont sentis considérés comme des citoyens européens de seconde zone.
A l’heure où l’on parle, l’adhésion complète produit des effets bénéfiques. Le secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, Bogdan Despescu, a déclaré que l’entrée dans la zone de libre circulation représentait pour la Roumanie un signe de solidarité et de confiance, des aspects qui ont été construits aux côtés des partenaires européens.
« Ce n’était pas un chemin facile. A chaque étape, les structures du Ministère de l’Intérieure ont fait preuve de professionnalisme. Nous avons démontré que nous remplissions les conditions du règlement Schengen, que nous travaillions de la même manière que les structures de l’espace Schengen. Nous savons travailler en équipe, nous savons accélérer les processus qui en ont besoin, nous savons protéger les citoyens et, en même temps, protéger les frontières de l’Union européenne », a déclaré le secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, Bogdan Despescu. Et d’ajouter que l’adhésion à l’espace Schengen signifie une responsabilité pour les structures du ministère de l’Intérieur dans un contexte international différent, avec de multiples défis. Quant à la libre circulation des citoyens, ces derniers bénéficient de la possibilité de se déplacer beaucoup plus rapidement hors du pays.
« Les structures du ministère de l’Intérieur ont adapté leurs mécanismes de travail à ce que signifie la méthode de travail sans contrôles systématiques et nous avons élaboré plusieurs activités compensatoires, qui visent à augmenter la sécurité dans l’espace national », a précisé Bogdan Despescu.
La sécurité – toujours une priorité
Selon lui, un an après l’utilisation de l’application eDAC, qui permet la vérification des documents d’identité, plus de 600 personnes, faisant l’objet de poursuite ont été identifiées. 3 900 missions dans les 17 aéroports internationaux de Roumanie ont été effectuées par les structures du ministère de l’Intérieur au cours de la dernière année depuis l’adhésion à l’espace Schengen. Durant cette période, plus de 100 faux documents ou documents utilisés par des personnes autres que leurs titulaires ont été identifiés et plus de 150 personnes résidant illégalement sur le territoire des Etats membres ont été détectées.
Le ministère de l’Intérieur a pris plusieurs mesures en coopération avec des partenaires bulgares et hongrois, car une manière de travailler adaptée était nécessaire avec la levée des contrôles aux deux frontières. Selon les autorités de Bucarest, ils ont contribué à la stabilité de toute la région et grâce à ses actions, le taux de migration a été réduit d’environ 80 %.