La Roumanie dans le top de la croissance économique
L’économie de la zone euro a progressé de 0,4% au deuxième trimestre 2015, par rapport à la même période de 2014, révèlent les données rendues publiques mardi par l’Office de statistique de l’UE, Eurostat. Un chiffre qui dépasse légèrement les estimations initiales, de 0,3% et qui s’explique par la hausse des exportations et des dépenses de consommation. La Banque centrale européenne anticipait déjà, il y a une semaine, que le redressement allait se poursuivre, même si plus lentement que prévu, en raison de la perte de vitesse de l’économie chinoise.
Roxana Vasile, 09.09.2015, 13:28
L’institution financière table sur une croissance en zone euro de 1,4% cette année, et de 1,8% l’année prochaine. En outre, le président de la BCE, Mario Draghi, a assuré que l’institution qu’il dirige était prête à entreprendre des mesures supplémentaires pour impulser l’économie de la zone euro, si nécessaire. Sur l’ensemble de l’UE, le PIB a augmenté dans tous les pays, excepté la France, dont l’économie a stagné. Les hausses les plus importantes par rapport au premier trimestre 2015, ont été enregistrées en Lettonie, Malte, République Tchèque, Espagne et Suède -au-delà de 1%, suivies par la Grèce et la Pologne, la Slovaquie, l’Estonie, la Croatie, la Lituanie, la Slovénie et le Royaume-Uni – près de 1%.
Au pôle opposé on retrouve les Pays bas, l’Autriche et la Roumanie (+0,1%). Toutefois, aux côtés de Malte et de la République Tchèque, la Roumanie est un des pays à la croissance économique annuelle la plus élevée. Concrètement, comparé à la même période de 2014, l’économie roumaine a avancé de 3,7% sur le deuxième trimestre de l’année en cours, Malte ayant enregistré une hausse de 4,8 %, tandis que la République Tchèque a connu un taux de croissance de 4,4 %. Cette avancée économique, la faible inflation, la stabilité de la monnaie nationale par rapport à l’euro et la dette publique réduite font de l’économie roumaine une possible destination pour les investisseurs étrangers qui trouvent que la situation en Chine et en Grèce présente trop de risques pour les affaires.
D’ailleurs, les investissements étrangers directs semblent avoir repris des couleurs sur les trois premiers mois de 2015, puisqu’ils sont supérieurs de 450 millions d’euros à la période similaire de l’an dernier. Enfin, la récente adoption par le Parlement de Bucarest du nouveau Code fiscal raffermit la conviction du pouvoir que la plupart des dispositions du document mèneront à une modernisation de la fiscalité roumaine. (trad. Mariana Tudose)