La Roumanie au sein de l’OTAN et les problèmes actuels
Le porte-parole de la diplomatie russe, Aleksandr Lukashevich, a critiqué pour la seconde fois en une semaine la décision des autorités roumaines de renforcer la présence des troupes de l’OTAN sur son territoire. A son avis, les dirigeants du pays transforment la Roumanie en une tête de pont des Etats-Unis et de l’OTAN dans le voisinage de la frontière russe, au risque (je cite) «de sacrifier les intérêts relatifs au maintien de la stabilité» dans la région de la mer Noire.
România Internațional, 09.04.2015, 13:21
Le porte-parole de la diplomatie russe, Aleksandr Lukashevich, a critiqué pour la seconde fois en une semaine la décision des autorités roumaines de renforcer la présence des troupes de l’OTAN sur son territoire. A son avis, les dirigeants du pays transforment la Roumanie en une tête de pont des Etats-Unis et de l’OTAN dans le voisinage de la frontière russe, au risque (je cite) «de sacrifier les intérêts relatifs au maintien de la stabilité» dans la région de la mer Noire.
En réplique, la porte-parole adjointe de l’OTAN, Carmen Romero, considère ces déclarations comme «provocatrices, sans fondement et inadéquates». La décision de l’Alliance de renforcer sa présence militaire en Europe de l’Est est une réponse aux actions agressives de la Russie en Ukraine, a expliqué la responsable. Et elle d’ajouter que la Roumanie, en tant que partenaire de confiance pour l’OTAN, ne se laissera pas intimider par les déclarations menaçantes de la diplomatie russe.
En même temps, par la voix de son premier ministre Victor Ponta, Bucarest condamne les actions agressives de la Fédération de Russie en Ukraine voisine. En tant que membre de l’OTAN, la Roumanie ne prendra que les décisions qu’elle estime correctes et opportunes pour les objectifs de sa sécurité nationale et de l’Alliance. A son tour, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, a souligné sur les réseaux sociaux que la position de l’OTAN à l’égard des affirmations du porte-parole de la diplomatie russe reflétait entièrement la position de la Roumanie.
D’ailleurs, ce n’est pas pour la première fois que Moscou critique Bucarest. Jeudi dernier, le même Aleksandr Lukashevich affirmait que la Roumanie devait prendre conscience de la «responsabilité et des conséquences» de l’augmentation du nombre de militaires otaniens sur son territoire. Le porte parole du ministère russe des Affaires Etrangères critiquait également le projet de loi avalisé par l’Exécutif de Bucarest visant le stationnement, le déroulement d’opérations et le transit des forces armées étrangères sur le territoire roumain.
Et ce n’est pas tout. La décision de la Roumanie d’accueillir dans la base militaire de Deveselu (dans le sud) des éléments du bouclier antimissile américain a suscité à plusieurs reprises de vives critiques de la part de Moscou, malgré les garanties de Bucarest et de l’Alliance que le bouclier a un rôle purement défensif, qui ne vise pas la Russie. (trad. Valentina Beleavski)