La réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie
L’élaboration d’une stratégie censée couvrir la consommation de gaz naturel de la Roumanie et de la République de Moldova voisine par l’exploitation des gisements en Mer Noire, ainsi que le nombre des soldats roumains qui seront déployés en 2015 en Afghanistan et dans les Balkans ont été les principaux thèmes de la réunion mardi du Conseil Suprême de défense de la Roumanie. Elle a été présidée par le chef de l’Etat Traian Basescu, qui achève son mandat de président le 21 décembre. Au sujet du budget 2015 des institutions chargées de la sécurité nationale, le Conseil a décidé de donner son avis uniquement après avoir une image claire des ressources dont dispose le cabinet de Bucarest. Le Conseil a approuvé le déploiement en 2015 de 895 militaires roumains, soit 416 de moins par rapport à cette année. Pourtant le contingent roumain qui participera lannée prochaine à la mission de l’OTAN en Afghanistan sera renforcé de 450 personnes.
Valentin Țigău, 26.11.2014, 14:03
La réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie a été dominée par les conséquences de la crise ukrainienne sur les principaux domaines d’intérêt stratégique de la Roumanie, tels la sécurité maritime, aérienne et économique et par le volet politique des relations de la Roumanie avec d’une part les pays de la région, de l’autre la Russie. De l’avis des membres du Conseil, il convient que Bucarest ajoute sur la liste de ses priorités un renforcement aussi bien de ses propres moyens de défense que de ceux de politique étrangère – laccroissement de l’efficacité des relations euroatlantiques, le soutien accordé au parcours européen de la Moldavie voisine et la création d’un nouveau cadre propice à un renforcement du dialogue avec Kiev. Toujours à l’agenda du Conseil : la mise à jour du Plan de mobilisation de l’économie nationale de défense.
Le Conseil suprême de défense de la Roumanie sest également penché sur les mesures prises par Bucarest pour mettre en œuvre les sanctions internationales contre la Russie. Il a constaté que les institutions roumaines sétaient acquittées de cette tâche en vertu des lois-cadre et des réglementations sectorielles existantes. Les responsables bucarestois assurent quun durcissement des sanctions internationales contre la Fédération de Russie naurait pas dimpact social et économique important sur la Roumanie. Un volume de 80% de la consommation de gaz du pays est couvert par la production interne, tandis que les échanges économiques roumano-russes ne dépassent pas les 5 milliards deuro. (trad Alex Diaconescu)