La République de Moldova a besoin du soutien et de l’expérience de la Roumanie
Bogdan Matei, 03.07.2019, 13:14
Maia Sandu, la nouvelle cheffe de l’Exécutif moldave, dont
l’investiture avait eu lieu le mois dernier, s’est rendue mardi à Bucarest,
pour sa première visite à l’étranger. Une destination d’autant plus
significative qu’elle a remplacé Bruxelles. Créée sur une partie des
territoires roumains orientaux annexés par l’Union Soviétique suite à un
ultimatum en 1940, la République de Moldova compte aujourd’hui encore trois
millions de locuteurs de roumain, dont un million ont aussi la nationalité
roumaine.
Lorsque Chişinău avait proclamé son indépendance par rapport à
Moscou, le 27 août 1991, la Roumanie avait été le premier pays au monde à avoir
reconnu, le même jour, le nouvel Etat voisin. Pendant les près de trois décennies écoulées depuis,
Bucarest a été le défenseur le plus énergique et le plus constant de
l’indépendance, de l’intégrité territoriale et des aspirations européennes de
la République de Moldova. A présent, reconnait la première ministre Maia Sandu,
Chişinău a besoin du soutien et de l’expérience de la Roumanie dans les
domaines économique, de l’administration publique et de la consolidation de
l’Etat de droit. Dans une intervention téléphonique sur Radio Roumanie, Mme
Sandu a déclaré : « Nous avons parlé de
projets en cours d’être mis en œuvre. Nous souhaitons beaucoup faire avancer
ces projets, qu’il s’agisse du secteur de l’énergie, de l’éducation, de la
protection de l’environnement et du changement climatique. Nous avons été
accueillis très chaleureusement et nous pouvons compter sur le soutien de la
Roumanie dans cette situation qui n’est pas facile pour la République de
Moldova, quand nous essayons d’édifier un Etat de droit, de délivrer les
institutions de l’Etat de leur captivité, de les remettre au service des
citoyens. »
La Roumanie a été, est et sera le défenseur le plus constant et le
plus impliqué de la République de Moldova – a déclaré le président Klaus
Iohannis devant la première ministre moldave, Maia Sandu. Il lui a promis le
soutien de Bucarest pour le déblocage de l’assistance financière européenne,
nécessaire pour la continuation des réformes à Chişinău. Il a aussi annoncé
que : «L’Administration
présidentielle a déjà remis au gouvernement de la Roumanie la proposition de
créer un groupe d’experts ministériels qui, avec des experts désignés par le
gouvernement de la République de Moldova, identifient d’urgence les domaines
ayant besoin d’assistance, pour mettre en place des projets concrets. »
Au cours de sa visite à Bucarest, la première ministre de la
République de Moldova, Maia Sandu, s’est également entretenue avec son
homologue, Viorica Dăncilă, et avec les présidents des deux Chambres du
parlement roumain, Călin Popescu-Tăriceanu et Marcel Ciolacu. Lundi, le
ministre moldave des affaires étrangères, Nicolae Popescu, s’était lui aussi
rendu à Bucarest, où il avait affirmé que son pays était fermement et
irréversiblement attaché à l’espace européen. « L’année dernière, 68% des
exportations de la République de Moldova ont eu pour destination l’Union
européenne, et 20% – la Roumanie. », avait indiqué le chef de la
diplomatie de Chişinău. (Trad. : Ileana Țăroi)