La prolongation de l’état d’alerte sanitaire
Devenu depuis quelques mois déjà la nouvelle normalité de la Roumanie, l’actuel état d’alerte sanitaire sera prolongé de trente jours à partir du samedi 14 novembre. Mis en place en mai, au bout de deux mois d’état d’urgence, l’état d’alerte maintient les restrictions imposées par le Comité des situations d’urgence, dans une tentative d’endiguer l’explosion du nombre de contaminations au nouveau coronavirus. A l’heure où l’on parle, le bilan quotidien des cas enregistrés en Roumanie dépasse 10.000, un record tout aussi inquiétant que celui des décès ou des malades hospitalisés en soins intensifs.
Bogdan Matei, 13.11.2020, 12:26
Devenu depuis quelques mois déjà la nouvelle normalité de la Roumanie, l’actuel état d’alerte sanitaire sera prolongé de trente jours à partir du samedi 14 novembre. Mis en place en mai, au bout de deux mois d’état d’urgence, l’état d’alerte maintient les restrictions imposées par le Comité des situations d’urgence, dans une tentative d’endiguer l’explosion du nombre de contaminations au nouveau coronavirus. A l’heure où l’on parle, le bilan quotidien des cas enregistrés en Roumanie dépasse 10.000, un record tout aussi inquiétant que celui des décès ou des malades hospitalisés en soins intensifs.
Dans l’actuel contexte pandémique, dans de nombreuses localités de Roumanie, les habitants doivent se munir d’une attestation dérogatoire pour pouvoir se déplacer. Le chef du Département des Situations d’urgence, Raed Arafat, a tenu à préciser que toutes les mesures de protection sanitaire décidées dans un premier temps par les experts épidémiologistes resteront en vigueur. « L’actuelle prolongation de l’état d’alerte ne s’accompagnera pas de restrictions supplémentaires. On considère qu’à l’heure actuelle, la Roumanie dispose de tous les instruments nécessaires censés lui permettre de stopper la hausse des cas de contamination » a affirmé à son tour, le premier ministre roumain, Ludovic Orban. « On veut que la situation ait une évolution positive, que le bilan des cas de Covid baisse et que, petit à petit, on arrive à reprendre nos activités normales », a encore affirmé le chef du gouvernement.
La nouvelle période d’état d’alerte de trente jours inclut aussi la Fête nationale du 1-er Décembre. Célébrée traditionnellement par des dizaines de milliers de Roumains qui assistent aux parades militaires organisées dans les grandes villes, la Fête nationale de cette année sera marquée différemment. La participation aux cérémonies officielles organisées à Bucarest, Place de l’Arc de Triomphe, sera limitée à 400 personnes, tandis que celle aux manifestations mises en place dans les autres grandes villes du pays sera de cent personnes tout au plus. Par ailleurs, la présence aux urnes de l’électorat le jour des élections législatives, prévues le 6 décembre, se fera avec le respect des mesures de restriction déjà en vigueur lors du précédent scrutin local du 27 septembre. Des restrictions sanitaires telles le port obligatoire du masque, la désinfection des mains à l’entrée et à la sortie des bureaux de vote, la distanciation physique d’au moins un mètre, seront obligatoires le jour des élections.
Pour un pays comme la Roumanie, le contrôle de la pandémie s’avère d’autant plus difficile qu’il s’accompagne de l’instabilité politique, parallèlement à la campagne électorale, constate la presse aussi bien autochtone qu’étrangère, qui fait couler beaucoup d’encre dernièrement sur le sujet des futures parlementaires. Des élections censées trancher entre l’actuel pouvoir libéral et l’opposition de gauche de Bucarest, précisent les médias. Et puis, c’est toujours dans la presse que l’on parle dernièrement des hôpitaux sous pression de Roumanie et du personnel soignant de plus en plus mécontent de voir « les politiciens se soustraire à leurs engagements de soutenir tous ceux qui luttent en première ligne contre la pandémie ». (Trad. Ioana Stancescu)