La présidence roumaine de l’UE dans les starting-blocks
La Roumanie se prépare assidûment pour son premier passage à la tête de l’UE, prévu au cours des 6 premiers mois de 2019. C’est justement en ce sens que le gouvernement de Bucarest a créé le Conseil national chargé des préparatifs et de l’exercice de la présidence du Conseil européen. De même, un plan d’action a été adopté et une unité spéciale consacrée à ce projet vient d’être créée au sein du ministère des Affaires étrangères de Bucarest.
România Internațional, 04.05.2017, 13:38
La Roumanie se prépare assidûment pour son premier passage à la tête de l’UE, prévu au cours des 6 premiers mois de 2019. C’est justement en ce sens que le gouvernement de Bucarest a créé le Conseil national chargé des préparatifs et de l’exercice de la présidence du Conseil européen. De même, un plan d’action a été adopté et une unité spéciale consacrée à ce projet vient d’être créée au sein du ministère des Affaires étrangères de Bucarest.
Mercredi, lors d’un débat à ce sujet au siège du ministère, les participants ont parlé des conditions dans lesquelles se déroulera le mandat de la Roumanie, à savoir, un contexte marqué par les élections du Parlement européen, le Brexit et les négociations sur le cadre financier pluriannuel suivant.
La présidence tournante de l’Union est aussi un projet national pour la Roumanie, a précisé à cette occasion la ministre déléguée aux Affaires Européennes, Ana Birchall : « Nous devrons assurer une gestion professionnelle des affaires courantes et faire preuve de notre capacité de proposer des solutions de compromis, acceptables pour les Etats membres et pour les institutions de l’Union. Nous aurons l’opportunité de monter notre soutien aux valeurs européennes et de contribuer directement au processus de renforcement de l’Union ».
Organiser en Roumanie un sommet consacré au Partenariat Oriental, continuer le processus d’élargissement de l’Union, renforcer la sécurité dans la zone de la Mer Noire, développer la stratégie du Danube, sans oublier la migration — autant de défis que la Roumanie devra relever au cours de son mandat, explique aussi le ministre roumain des AE, Teodor Melescanu. Ce n’est pas moins vrai qu’il y a quelques problèmes logistiques en ce qui concerne la prise de la présidence tournante de l’UE, ajoute le ministre. Il est donc nécessaire d’avoir le soutien de toutes les institutions de l’Etat, vu qu’à l’horizon 2019, la Roumanie accueillera des centaines de réunions préparatoires. C’est là une opportunité pour Bucarest d’affirmer sa vision politique sur l’avenir de l’Europe, a encore précisé le chef de la diplomatie roumaine.
Un avis partagé aussi par son chef, le premier ministre Sorin Grindeanu, selon lequel la Roumanie a la chance de contribuer au renouvellement du projet européen, en lui imprimant un souffle nouveau et un plus de dynamisme. Même position du côté du président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, qui estime qu’en sa qualité de future présidente du Conseil européen, la Roumanie profitera d’une visibilité accrue durant les six mois de son mandat.
Elle devra se montrer créative, énergique, moderne et attachée aux valeurs européennes, a dit le président de la chambre haute du Parlement roumain: « N’oublions pas que nous sommes le 7e pays de l’UE de par la taille. De ce fait, je pense que nous devons conférer à notre présidence un poids sur mesure — il ne s’agit ni d’en rajouter, ni d’épater, mais ni de nous percevoir nous-mêmes comme étant plus petits qu’en réalité », précise Calin Popescu-Tariceanu.
Lors de cette conférence, La Roumanie a pu justement se mettre en perspective et harmoniser ses priorités avec celles des pays qui prendront après elle la présidence tournante de l’UE, à savoir la Finlande et la Croatie, dont les ambassadeurs étaient présents. (trad. : Valentina Beleavski, Andrei Popov)