La politique monétaire de la Banque nationale de Roumanie
Après trois ans de stagnation à 1,75%, le taux directeur de la Banque centrale de Roumanie a été majoré à 2%. La mesure a été adoptée en réponse aussi bien au rythme accéléré de l’inflation qu’à la croissance économique affichée dernièrement par le pays. Une relance économique due principalement à la consommation, affirme l’analyste économique Aurelian Dochia qui entrevoit pourtant des effets positifs à cette mesure: « Dans le contexte macroéconomique actuel, cette majoration ne devrait pas produire d’effets indésirables au jour le jour. Je dirais plutôt que les effets se manifesteront progressivement sur le marché monétaire. On s’attend donc à une majoration graduelle des taux d’intérêt d’abord pour les crédits et ensuite pour les dépôts, en fonction de la demande de crédit formulée dans le courant de l’année ».
Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, a pour sa part précisé qu’une croissance du taux d’intérêt clé sur le leu n’implique pas forcément une majoration de l’indice ROBOR en fonction duquel la banque calcule les taux d’intérêt pour la plupart des crédits accordés en lei. Mugur Isarescu : « La majoration du taux d’intérêt n’entraînera pas obligatoirement la croissance du ROBOR en fonction duquel on calcule le taux d’intérêt pour les prêts en lei accordés à la population. Il se peut que l’effet sur le marché soit différent. Autant dire que la banque n’entrevoit pas d’amples variations des taux d’intérêt sur le marché. Pas du tout ! »
Et Mugur Isarescu d’ajouter que des fluctuations des taux d’intérêt interbancaires de 0,01 à 0,02 points de pourcentage s’avèrent totalement insignifiants et leur impact sur le marché est mineur. La Banque centrale a décidé aussi de préserver intact le montant actuel des mensualités des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements de crédit.
Par ailleurs, Mugur Isarescu a parlé de l’intention de la Banque centrale d’adopter, au printemps, des mesures de restriction des crédits accordés à la population. La décision serait une réponse à la recommandation formulée par le Comité national pour la surveillance macroprudentielle. Mugur Isărescu : « Une décision définitive en ce sens n’a pas encore été prise quoique le sujet ait été examiné aussi par notre Comité de politique monétaire. Les financiers de la Banque centrale souhaitent intervenir avec de nouvelles mesures. Malheureusement, c’est le monde vers lequel on va, même si on ne le souhaite pas. On a discuté un peu de toutes ces décisions lors du Conseil d’administration et elles font partie d’un contexte financier plus large. Du coup, si on finit par les adopter, ce sera plutôt vers le printemps ».
Fin novembre dernier, le total des arriérés aux crédits en lei que les Roumains ont contractés se chiffrait à 5,46 milliards de lei, soit 1,17 milliards d’euros, tandis que celui des arriérés sur les crédits en devises se montait à 6,25 milliards de lei, soit 1,34 milliards d’euros. (trad. Ioana Stancescu)
Après trois ans de stagnation à 1,75%, le taux directeur de la Banque centrale de Roumanie a été majoré à 2%. La mesure a été adoptée en réponse aussi bien au rythme accéléré de l’inflation qu’à la croissance économique affichée dernièrement par le pays. Une relance économique due principalement à la consommation, affirme l’analyste économique Aurelian Dochia qui entrevoit pourtant des effets positifs à cette mesure: « Dans le contexte macroéconomique actuel, cette majoration ne devrait pas produire d’effets indésirables au jour le jour. Je dirais plutôt que les effets se manifesteront progressivement sur le marché monétaire. On s’attend donc à une majoration graduelle des taux d’intérêt d’abord pour les crédits et ensuite pour les dépôts, en fonction de la demande de crédit formulée dans le courant de l’année ».
Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, a pour sa part précisé qu’une croissance du taux d’intérêt clé sur le leu n’implique pas forcément une majoration de l’indice ROBOR en fonction duquel la banque calcule les taux d’intérêt pour la plupart des crédits accordés en lei. Mugur Isarescu : « La majoration du taux d’intérêt n’entraînera pas obligatoirement la croissance du ROBOR en fonction duquel on calcule le taux d’intérêt pour les prêts en lei accordés à la population. Il se peut que l’effet sur le marché soit différent. Autant dire que la banque n’entrevoit pas d’amples variations des taux d’intérêt sur le marché. Pas du tout ! »
Et Mugur Isarescu d’ajouter que des fluctuations des taux d’intérêt interbancaires de 0,01 à 0,02 points de pourcentage s’avèrent totalement insignifiants et leur impact sur le marché est mineur. La Banque centrale a décidé aussi de préserver intact le montant actuel des mensualités des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements de crédit.
Par ailleurs, Mugur Isarescu a parlé de l’intention de la Banque centrale d’adopter, au printemps, des mesures de restriction des crédits accordés à la population. La décision serait une réponse à la recommandation formulée par le Comité national pour la surveillance macroprudentielle. Mugur Isărescu : « Une décision définitive en ce sens n’a pas encore été prise quoique le sujet ait été examiné aussi par notre Comité de politique monétaire. Les financiers de la Banque centrale souhaitent intervenir avec de nouvelles mesures. Malheureusement, c’est le monde vers lequel on va, même si on ne le souhaite pas. On a discuté un peu de toutes ces décisions lors du Conseil d’administration et elles font partie d’un contexte financier plus large. Du coup, si on finit par les adopter, ce sera plutôt vers le printemps ».
Fin novembre dernier, le total des arriérés aux crédits en lei que les Roumains ont contractés se chiffrait à 5,46 milliards de lei, soit 1,17 milliards d’euros, tandis que celui des arriérés sur les crédits en devises se montait à 6,25 milliards de lei, soit 1,34 milliards d’euros. (trad. Ioana Stancescu)