La politique étrangère roumaine
Lors de sa première entrevue avec les diplomates étrangers accrédités à Bucarest, le président roumain, Klaus Iohannis, a passé en revue les principales directions de la diplomatie roumaine. En tête de liste: l’adhésion à l’espace Schengen et le passage à l’euro. Tout en rappelant que la Roumanie répondait aux critères techniques d’adhésion à l’espace de libre circulation, Klaus Iohannis a appelé ses partenaires européens à faire preuve de justesse dans leurs évaluations et dans la mise en place des normes qui ne doivent pas changer selon des intérêts passagers.
România Internațional, 30.01.2015, 13:29
Klaus Iohannis: L’européanisation complète de la Roumanie domine les priorités de mon mandat. Je souhaite donc continuer le processus d’intégration européenne à travers l’adhésion du pays à Schengen et son passage à la monnaie unique. La Roumanie doit avoir sa place au sein de l’espace de libre circulation en tant que membre à part entière. A l’heure où l’on parle, on répond à tous les critères d’adhésion. Les objections à notre entrée dans Schengen renvoient à des raisons politiques”
Le partenariat stratégique avec les Etats-Unis constitue un repère fondamental de la diplomatie roumaine, a précisé le président Klaus Iohannis qui s’est prononcé en faveur d’une poursuite dynamique du dialogue politique avec Washington. Iohannis a par ailleurs souligné que les menaces à l’adresse de la sécurité de la région élargie de la Mer Noire amplifient le rôle stratégique de la Roumanie dans la promotion d’un climat de paix et de sécurité à la frontière orientale de l’UE et de l’OTAN.
De l’avis du chef de l’Etat roumain, l’UE s’avère actuellement la plus importante garantie de paix et de stabilité, tandis que l’Alliance de l’Atlantique Nord devrait renforcer ses capacités d’anticipation dans le contexte de la crise ukrainienne. D’ailleurs, cette crise porte atteinte aux relations de la Roumanie avec la Fédération de la Russie. Il faudrait donc, affirme Iohannis, que Moscou respecte les principes du droit international pour qu’un retour à la normale soit possible dans ses rapports avec Bucarest. Le chef de lEtat roumain a réitéré le soutien accordé par son pays au parcours européen de la République de Moldavie, de l’Ukraine et de la Géorgie.
Toujours parmi les objectifs de la diplomatie roumaine: la diversification des rapports, notamment économiques, avec les pays de la région Asie-Pacifique. Dans son discours, Klaus Iohannis a insisté sur le développement des relations roumano-chinoises, le renforcement du partenariat avec la Corée du Sud et le Japon et la mise en place d’un partenariat élargi avec l’Inde.
La politique étrangère roumaine sera efficace et créative afin de répondre à la dynamique accélérée de la région, a lancé le président roumain. Et lui de souligner que l’installation de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE en 2019 représentait une responsabilité dans la perspective de laquelle il faudrait préparer des projets solides au bénéfice de tous les partenaires européens.(trad.Ioana Stancescu)