La politique de défense
Le renouveau des ambitions territoriales de la Russie et l’agressivité avec laquelle le Kremlin met en œuvre ses projets expansionnistes ont sans aucun doute influencé l’agenda du système défensif roumain. Sur la toile de fond de la crise ukrainienne, l’activité du ministère roumain de la Défense a été marquée, l’année dernière, par le changement de l’environnement de sécurité dans la région élargie de la mer Noire et par l’instabilité dans le voisinage sud de l’OTAN, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa.
Bogdan Matei, 11.03.2015, 13:54
Le renouveau des ambitions territoriales de la Russie et l’agressivité avec laquelle le Kremlin met en œuvre ses projets expansionnistes ont sans aucun doute influencé l’agenda du système défensif roumain. Sur la toile de fond de la crise ukrainienne, l’activité du ministère roumain de la Défense a été marquée, l’année dernière, par le changement de l’environnement de sécurité dans la région élargie de la mer Noire et par l’instabilité dans le voisinage sud de l’OTAN, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa.
Le nombre des exercices militaires organisés au niveau national a augmenté de 25% par rapport à l’année précédente, alors que les exercices effectués au niveau bilatéral et multilatéral dans le cadre de l’OTAN ont connu une progression de 133%. En 2014, l’armée roumaine a participé à son exercice le plus complexe de ces cinq dernières années, qui s’est tenu en Allemagne en compagnie de ses partenaires américains. Après une pause de plusieurs années, les militaires roumains ont effectué des tirs avec des munitions réelles, avec des bombes et des roquettes air-sol, ainsi qu’avec des missiles anti-char.
Au total, environ 1200 militaires roumains ont participé à des opérations et à des missions au delà du territoire national. Selon le ministre, l’année 2014 a marqué aussi un renouveau du partenariat stratégique roumano-français et une consolidation de la relation spéciale avec l’Allemagne, par le déroulement de consultations permanentes dans le domaine de la défense. Partie composante de l’architecture de sécurité du monde libre, la Roumanie a souligné sa disponibilité de mettre à la disposition de l’Alliance un commandement divisionnaire multinational et d’accueillir une structure multinationale d’intégration des forces qui deviendront opérationnelles les années à venir.
Présent dimanche à la réunion consacrée au bilan du ministère roumain de la Défense, le président Klaus Iohannis a souligné que cet engagement était vital notamment dans le contexte sécuritaire actuel. Dans une perspective à court terme, il est obligatoire pour la Roumanie de respecter les objectifs assumés lors du plus récent Sommet de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Il faut rendre opérationnels les deux nouveaux commandements et achever conformément au calendrier établi avec l’allié américain la base de Deveselu, dans le sud du pays, qui accueille des composantes du bouclier anti-missile américain, a déclaré le président roumain. Celui-ci a également plaidé pour une présence plus active de la Roumanie au développement de la politique commune de sécurité et de défense de l’UE, vu que la révision de la Stratégie communautaire de sécurité devrait commencer dans un proche avenir.
Commandant suprême des forces armées, le président Klaus Iohannis a aussi annoncé qu’il présenterait au Parlement une nouvelle Stratégie nationale de défense. Le document évaluera l’environnement international et présentera les principales directions à suivre pour assurer la sécurité nationale à long terme. Au mois de janvier de cette année, à l’initiative du même chef de l’Etat, les partis parlementaires ont conclu accord politique prévoyant l’allocation d’un budget d’au moins 2% du PIB à la Défense à partir de 2017. (trad. Alex Diaconescu)