La maltraitance des personnes âgées dans les foyers de Roumanie.
Bogdan Matei, 10.07.2023, 12:51
Les déclarations
surviennent après que la Direction d’investigation des infractions de crime
organisé eut lancé une enquête dans trois foyers pour personnes âgées dans les
localités de Voluntari et d’Afumati, près de Bucarest, où les résidents étaient
victimes de la maltraitance. Parmi les personnes déjà retenues dans l’affaire
« Des foyers de la terreur », notons la présence de Ştefan Godei, un nom
méconnu des médias et de la société à qui on doit l’ouverture de tels
établissements. Selon les procureurs anti-mafia, en moins de deux ans, M. Godei
aurait touché plus de 3,7 millions de lei, soit plus de 500.000 euros des fonds
publics dont une partie, il l’a utilisé pour faire la fête, s’acheter de la
drogue et payer des prostituées. Pendant ce temps, les résidents des foyers
étaient frappés, insultés, affamés, obligés de travailler, privés des moindres
conditions d’hygiène. Une centaine de séniors ont été sauvés ces jours-ci des
foyers d’Afumati et de Voluntari et transportés, par les ambulances du SMURD,
dans des hôpitaux ou dans d’autres résidences.
Entre temps,
l’opposition de Bucarest réclame la démission de la ministre chargée des
Affaires familiales, la sociale-démocrate, Gabriela Firea, l’épouse de
Florentin Pandele, maire de la commune de Voluntari depuis 23 ans déjà. Pire,
une des sœurs de Mme Firea a été à la tête de la Direction de la Sécurité
sociale d’Ilfov. Or, celui que la presse surnomme « Godei,
l’infame », a été le chauffeur de Gabriela Firea à l’époque où elle était
maire de la capitale roumaine. Même si aucune responsabilité pénale n’incombe à
Mme Firea dans le dossier des « Foyers de la terreur », de plus en
plus de voix affirment que ce scandale porte atteinte à son image, à celle du
PSD et implicitement, du gouvernement. Dans ce contexte, les chances que Firea
reprenne les rênes de la capitale selon son souhait, diminuent considérablement.