La majoration salariale attendra…
Suite à de vifs débats, le projet de loi controversé de la grille unitaire des salaires, assumé par le gouvernement de gauche de Bucarest, a fini par avoir le feu vert. Des doutes avaient commencé à planer sur le projet après l’annonce faite par la ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, que les majorations salariales ne seraient plus accordées à partir du 1er juillet, comme prévu, mais à peine à partir de janvier 2018, pour tous les personnels publics.
Leyla Cheamil, 07.06.2017, 15:06
Suite à de vifs débats, le projet de loi controversé de la grille unitaire des salaires, assumé par le gouvernement de gauche de Bucarest, a fini par avoir le feu vert. Des doutes avaient commencé à planer sur le projet après l’annonce faite par la ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, que les majorations salariales ne seraient plus accordées à partir du 1er juillet, comme prévu, mais à peine à partir de janvier 2018, pour tous les personnels publics.
Elle a expliqué que le Parlement avait accepté une multitude d’amendements, qui auraient mené au dépassement de l’enveloppe de 32 milliards de lei (soit 7 milliards d’euros) prévue à cet effet pour la période 2017-2022. Par rapport à la variante initiale du projet, la majoration des salaires dans les domaines de la Santé et de l’Education se voit ajourner.
Ainsi, les médecins, les infirmières et les enseignants toucheront l’intégralité des majorations promises à partir de mars 2018 et non à compter du 1er janvier. Ce n’est qu’ainsi que la loi de la grille unitaire des salaires pourra être assurée du point de vue financier — a expliqué le ministre des Finances, Viorel Ştefan.
Le projet de loi portant grille unitaire des salaires a connu d’autres modifications aussi. Parmi ces dernières — l’octroi d’un bonus de 10% pour les enseignants, pour surcharge neuro-psychiatrique, et d’un bonus de 55% pour les fonctionnaires qui gèrent les fonds européens. En revanche, le bonus de 40% pour les miliaires, les policiers, les fonctionnaires publics à statut spécial, qui doivent assurer des interventions après les heures de travail a été supprimé.
Même si les dignitaires et les élus sont considérés comme des fonctionnaires publics, ils seront les seuls à toucher des salaires accrus à partir du 1er juillet. La ministre du Travail explique : « Il s’agit des 15% de majoration salariale que toucheront l’Education nationale et la Santé publique, des 20% qui iront à l’administration locale, qui s’ajoutent aux 20% accordés le mois dernier aux agences pour l’environnement, à la Réserve de la biosphère le Delta du Danube, à la Protection des consommateurs, aux PMEs. A compter du 1er juillet on aura une grille de salaires qui ne concerne pas seulement les dignitaires, mais aussi l’administration locale ; on ne pouvait pas mettre l’administration locale sur une grille séparée, parce qu’elle figure dans le même document. »
Surpris et mécontents de l’annonce relative aux ajournements, les syndicalistes de la Confédération Cartel Alfa demandent que cela s’applique pour toute la fonction publique. A son tour, le principal parti d’opposition, le Parti national libéral, a critiqué le projet de loi sur la grille unitaire des salaires, accusant le gouvernement et la majorité PSD-ALDE (Parti social-démocrate – Alliance des libéraux et des démocrates) d’incohérence. L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition aussi, estime que ce projet mécontente toutes les catégories de personnels publics et a demandé la démission de la ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu. (trad. : Ligia Mihaiescu)