La loi sur les pensions de retraite, ajournée
La question a été tranchée mercredi lors du débat sur le budget de l’Etat 2018. Quatre sont les éléments essentiels pris en compte pour la construction du futur budget: le PIB établi à 901 milliards de lei (soit quelque 200 milliards d’euros), un déficit public inférieur à 3%, le point de retraite calculé à 1100 lei (soit près de 250 euros) et la diminution de 6 % de l’impôt sur les salaires, qui devrait passer de 16 % à 10%.
Daniela Budu, 19.10.2017, 13:36
La question a été tranchée mercredi lors du débat sur le budget de l’Etat 2018. Quatre sont les éléments essentiels pris en compte pour la construction du futur budget: le PIB établi à 901 milliards de lei (soit quelque 200 milliards d’euros), un déficit public inférieur à 3%, le point de retraite calculé à 1100 lei (soit près de 250 euros) et la diminution de 6 % de l’impôt sur les salaires, qui devrait passer de 16 % à 10%.
Se référant à la loi sur les pensions de retraite, le président du Sénat, Călin Popescu Tăriceanu, a déclaré qu’elle « était très compliquée et touffue et qu’il fallait prendre des mesures d’une ampleur sans précédent. En clair, a-t-il conclu, il s’agit de millions de dossiers à examiner pour pouvoir estimer l’impact de cette loi ». Il a également souligné la nécessité d’établir dans quelle mesure le futur exercice budgétaire permettrait de recalculer les pensions de retraite.
A son tour, Liviu Dragnea, président de la Chambre des députés et leader des sociaux-démocrates, a affirmé que les retards pris dans le calcul de ces pensions avaient dépassé les estimations initiales en raison du très grand nombre de dossiers qui posent problème. On a constaté des écarts significatifs entre les revenus salariaux des personnes exerçant le même métier, a t-il expliqué. Liviu Dragnea: « A l’époque où nous en avons discuté, on n’avait aucune idée de l’ampleur des problèmes grevant notre système des pensions de retraite. On a mis beaucoup de temps à accéder à toutes les informations. Malheureusement, il y a toujours des institutions publiques qui tardent à nous les fournir pour des raisons pour le moins étranges. Par exemple, les responsables du secteur de la Santé ont répondu qu’ils ne pouvaient pas mettre à notre disposition les informations sollicitées, car s’agissant de données à caractère personnel. »
La valorisation du point de retraite prévue dans le programme de gouvernance n’est pas mise en doute, a assuré Liviu Dragnea, qui s’exprimait devant le Parlement. Les leaders de la coalition gouvernementale ont également discuté de la probabilité que le deuxième pilier de la retraite devienne facultatif, une décision en ce sens devant être prise après que l’Autorité de surveillance financière ait formulé un point de vue là-dessus.
D’autre part, l’opposition demande au gouvernement de renoncer au paiement défalqué de la TVA, qui devrait devenir obligatoire pour les sociétés mauvaises payantes et celles en situation d’insolvabilité, ainsi qu’au transfert des charges sociales de l’employeur à l’employé. Le chef des libéraux, Ludovic Orban, affirmait, lui, que ce transfert des contributions sociales à la charge des salariés n’était qu’un artifice fiscal, censé masquer le manque de fonds nécessaires pour honorer les promesses électorales du Parti social-démocrate. La décision finale sur le projet du futur budget de l’Etat devrait être prise la semaine prochaine. (Daniela Budu)