La loi offshore – adoptée par le Parlement
Avec 248 voix pour et 34 contre, la Chambre des députés de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a approuvé mercredi les modifications apportées à la Loi offshore. C’est peut-être l’étape la plus importante vers l’indépendance énergétique de la Roumanie. Le représentant du gouvernement, le ministre de l’Énergie, le libéral Virgil Popescu, a expliqué que la nouvelle forme des dispositions légales assure la stabilité, la prévisibilité et un environnement fiscal favorable aux investisseurs. Elle protège en même temps le consommateur roumain et les intérêts nationaux dans leur ensemble.
Roxana Vasile, 19.05.2022, 12:09
Avec 248 voix pour et 34 contre, la Chambre des députés de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a approuvé mercredi les modifications apportées à la Loi offshore. C’est peut-être l’étape la plus importante vers l’indépendance énergétique de la Roumanie. Le représentant du gouvernement, le ministre de l’Énergie, le libéral Virgil Popescu, a expliqué que la nouvelle forme des dispositions légales assure la stabilité, la prévisibilité et un environnement fiscal favorable aux investisseurs. Elle protège en même temps le consommateur roumain et les intérêts nationaux dans leur ensemble.
« La Roumanie gagne de la redevance, qui représente environ 13 % de l’impôt sur les revenus supplémentaires, de l’impôt sur les sociétés. La Roumanie gagne par le nombre d’emplois. Je pense que la chose la plus importante, c’est que la Roumanie devient indépendante du point de vue énergétique. »
La Loi offshore confère également à l’État roumain la primauté à l’achat du gaz extrait. Le bénéfice sera réparti entre l’État — 60 % – et les investisseurs — 40 %. Le gouvernement pourra également intervenir dans des situations de crise énergétique et réorienter la production de gaz vers la consommation intérieure.
Le projet a également été bien accueilli par le PSD et l’UDMR, également au pouvoir. Le social-démocrate Alfred Simonis :
« La Roumanie pourrait devenir un acteur qui ouvre le robinet quand Poutine le ferme. Elle sera également en mesure de vendre la quantité nécessaire à la République de Moldova, à l’Ukraine et à d’autres pays de la région et en dehors de la région. »
Les parlementaires de l’USR, d’opposition, ont voté pour la forme proposée par la coalition au pouvoir ; par contre, les nationalistes de l’AUR ont critiqué l’absence de sanctions pour les opérateurs économiques, et ont voté donc contre.
La Roumanie est actuellement l’Etat de l’Union européenne le moins dépendant du gaz russe, elle est le deuxième producteur de pétrole et de gaz de l’espace communautaire et possède de grandes quantités de gaz inexploitées en mer Noire. Pendant des années, les analystes économiques ont critiqué l’absence de vision stratégique et l’incertitude juridique qui a fait que ces réserves ne soient pas exploitées. Toutefois, il est à espérer qu’une fois la Loi offshore modifiée, cela change la donne. Le volume des gisements maritimes de gaz est estimé à 200 milliards de mètres cubes. La plus grande quantité est à retrouver dans le périmètre Neptun Deep, propriété de la société d’État roumaine Romgaz et d’OMV Petrom. Là, les premières quantités de gaz pourraient être obtenues fin 2026 – début 2027. Par contre, dans le périmètre Midia, les travaux d’exploitation sont avancés, et Black Sea Oil & Gas commencera l’extraction cette année même. Cet investissement permettra d’extraire un milliard de mètres cubes de gaz par an.
(Trad. : Ligia)