La diaspora roumaine
L’année de l’adhésion de la Roumanie à l’Union
européenne a vu plus d’un demi million de Roumains partir à l’étranger à la
recherche d’une vie meilleure. Le flux migratoire a continué – et continue
encore – mais 2007 reste à ce jour l’année de référence. Les chiffres rendus
publics par le ministère des Roumains du monde, d’après les données recueillies
par 70 missions diplomatiques, parlent d’environ 9,7 millions Roumains qui
vivent à l’extérieur du pays. Mais le ministère a choisi de faire figurer dans
ce chiffre, sensationnel au point d’occuper la Une de tous les journaux du pays,
les Roumains des communautés historiques. Ce sont les Roumains installés sur les
mêmes territoires depuis des siècles, dans des régions des pays voisins :
Ukraine, Hongrie, Serbie, Bulgarie et Moldavie. En excluant ces communautés, le
chiffre restant, celui qui intéresse vraiment aujourd’hui, est d’environ 5,6
millions de personnes. C’est ce qu’on peut appeler la diaspora roumaine.
Corina Cristea, 25.07.2019, 00:50
L’année de l’adhésion de la Roumanie à l’Union
européenne a vu plus d’un demi million de Roumains partir à l’étranger à la
recherche d’une vie meilleure. Le flux migratoire a continué – et continue
encore – mais 2007 reste à ce jour l’année de référence. Les chiffres rendus
publics par le ministère des Roumains du monde, d’après les données recueillies
par 70 missions diplomatiques, parlent d’environ 9,7 millions Roumains qui
vivent à l’extérieur du pays. Mais le ministère a choisi de faire figurer dans
ce chiffre, sensationnel au point d’occuper la Une de tous les journaux du pays,
les Roumains des communautés historiques. Ce sont les Roumains installés sur les
mêmes territoires depuis des siècles, dans des régions des pays voisins :
Ukraine, Hongrie, Serbie, Bulgarie et Moldavie. En excluant ces communautés, le
chiffre restant, celui qui intéresse vraiment aujourd’hui, est d’environ 5,6
millions de personnes. C’est ce qu’on peut appeler la diaspora roumaine.
Néanmoins, la ministre de ressort, Natalia
Intotero, a bien précisé que le nombre exact est difficile à estimer, car
beaucoup de Roumains ne font pas les démarches pour déclarer leur domicile
légal dans le pays-hôte. Les communautés les plus importantes se trouvent en Italie -
plus d’un million de personnes, en Allemagne – 680.000, et en Espagne – 573.000.
Selon Mme Intotero, les causes de l’émigration des Roumains sont la pauvreté,
les revenus bas, le manque d’accès à des emplois corrects, la classe politique et
la corruption.
D’ailleurs, le processus ne semble pas être
arrivé à un point d’arrêt. Ces dernières années, 25% des Roumains vivant dans
le pays ont exprimé leur désir de s’établir à l’étranger, si l’occasion se
présentait. Natalia Intotero a annoncé que son ministère préparait un projet de
loi relatif à la réinsertion socioprofessionnelle des Roumains qui souhaitent
revenir dans le pays, projet qui sera déposé au Parlement en septembre. De
même, au mois d’août démarrera la deuxième étape de la campagne nationale « Information
ici, sécurité ailleurs », une opération visant à informer les citoyens avant
qu’ils ne prennent la décision de quitter le pays.
Une autre campagne d’information
se déroulera également dans la période à venir, sur les modalités de vote pour
les élections présidentielle de novembre prochain. Natalia Intotero : « Nous
avons démarré une consultation avec les Roumains vivant à l’extérieur des
frontières du pays et je souhaite remercier tous ceux et celles qui nous ont
transmis des propositions et des suggestions pour améliorer la législation
relative au vote. Dans les semaines et mois à venir, nous rencontrerons les
Roumains de l’étranger, aux côtés de nos collègues du ministère des Affaires
étrangères, responsables pour l’organisation des élections et des bureaux de
vote à l’étranger, ainsi que des représentants de l’Autorité électorale
permanente, afin de présenter aux électeurs roumains les nouvelles modalités de vote, le calendrier
et la façon de s’inscrire au vote par correspondance. »
Par ailleurs, la ministre des Roumains du
monde a présenté mercredi les premiers résultats de différents questionnaires
adressés aux personnes et aux ONG roumaines de la diaspora et des communautés
historiques. Les
participants à la consultation, 322 personnes et ONG, ont affirmé qu’ils souhaitaient plus d’unité
dans les communautés roumaines de l’étranger, davantage de possibilités
d’apprendre le roumain et de meilleures relations avec les autorités roumaines.
(Trad. Elena Diaconu)