La culture nationale, en fête
Le 15 janvier 2011, la Journée de la culture nationale était
marquée pour la première fois en Roumanie. A compter de ce moment-là, la date
de naissance du poète national des Roumains, Mihai Eminescu (15.01.1850), est
devenue la date où la culture roumaine est mise à l’honneur dans son ensemble. Le
critique littéraire et membre de l’académie roumaine, Eugen Simion, compte parmi
les personnalités qui ont milité pour la création de cette fête. Dans une
interview pour Radio Roumanie, il a parlé du rôle de la culture roumaine dans
le monde contemporain.
Roxana Vasile, 14.01.2022, 11:25
Le 15 janvier 2011, la Journée de la culture nationale était
marquée pour la première fois en Roumanie. A compter de ce moment-là, la date
de naissance du poète national des Roumains, Mihai Eminescu (15.01.1850), est
devenue la date où la culture roumaine est mise à l’honneur dans son ensemble. Le
critique littéraire et membre de l’académie roumaine, Eugen Simion, compte parmi
les personnalités qui ont milité pour la création de cette fête. Dans une
interview pour Radio Roumanie, il a parlé du rôle de la culture roumaine dans
le monde contemporain.
Eugen Simion : « Souvenons-nous de la culture, parlons
des difficultés auxquelles se heurte la culture roumaine, la culture écrite
notamment, la culture imprimée. Ce n’est pas un secret, les livres se vendent
difficilement de nos jours, sinon pas du tout. Partout on a à faire à un phénomène
plutôt bizarre : la télévision, Internet, toutes ces formes d’une technologie
supérieure ont confisqué la littérature et l’écriture. Mais la Journée de la culture
roumaine n’est pas uniquement la fête de la littérature et des arts. C’est
aussi la fête de la science. Et pour cause. La science fait partie de la
culture, elle en est le fer de lance, l’avant-garde de la culture dans le
monde. »
La fête de la culture nationale est aussi le moment de
récompenser les artistes ou les institutions artistiques qui ont fait parler de
la Roumanie dans le monde entier. Parmi eux : le maître de la flûte de
pan, Gheorghe Zamfir, ou le Théâtre d’Etat de Constanta (sud-est) – que le
président Klaus Iohannis a décorés pour leurs mérites culturels. L’occasion
aussi pour le chef de l’Etat roumain de mentionner l’importance de la culture
dans l’histoire de la Roumanie.
Klaus Iohannis : « A l’occasion de la Journée de la Culture
nationale, on reconnaît le rôle des personnalités culturelles roumaines dans la
modernisation et la démocratisation de la Roumanie, dans l’adhésion aux valeurs
européennes. L’implication exemplaire des philosophes, artistes, promoteurs et
fondateurs des institutions de culture restera à jamais imprimée dans l’affirmation
de l’identité nationale, de l’Etat roumain et de l’unité nationale. Cette fête
est aussi l’occasion d’exprimer la gratitude de la société pour la contribution
des artistes contemporains à l’enrichissement du trésor de la culture roumaine.
»
Les messages pour la Journée de la culture nationale s’enchaînent
dans tous les domaines : hommes politiques, représentants des cultes religieux,
représentants des institutions culturelles – tous mettent en avant l’importance
de garder et de promouvoir la culture roumaine en Roumanie et dans le monde. De
nombreux événements sont organisés pour marquer cette fête, tant par les Instituts
culturels roumains des grandes capitales du monde, qu’en Roumanie. Par exemple,
la salle de festivités de l’Académie Roumaine accueille ces jours-ci des
concerts, des récitals et des expositions, les musées organisent des journées
portes-ouvertes et la liste se poursuit.
La Radiodiffusion roumaine participe
elle aussi à cette grande fête de la culture nationale par des émissions
spéciales, diffusées par toutes ses stations, tout le long de ce weekend. Radio
Roumanie a également invité les stations privées à se joindre à sa démarche d’éveiller
les consciences sur l’importance et la valeur du patrimoine culturel national
et de diffuser, deux morceaux musicaux de la Phonothèque d’Or de la Radiodiffusion
roumaine, un geste symbolique, invitant à l’unité, à la célébration et à la réflexion,
selon la Société roumaine de radiodiffusion. (Trad. Valentina Beleavski)