La commissaire européenne Roxana Mînzatu, à Bucarest
La vice-présidente de la Commission européenne, la roumaine Roxana Mînzatu, a rencontré les leaders politiques à Bucarest.
Bogdan Matei, 05.02.2025, 14:51
Peu après son investiture, la commissaire européenne pour la Roumanie, Roxana Mînzatu, s’est rendue en visite officielle dans son pays d’origine. Inscrite au Parti Social-Démocrate en 2000, alors qu’elle avait 20 ans, ancienne députée à Bucarest, ancienne eurodéputée, ancienne ministre des Fonds européens, Roxana Mînzatu est l’une des vice-présidentes de la nouvelle Commission européenne, et détient également le portefeuille Personnes, Compétences et Formation. Selon elle, elle est responsable d’environ 20 % du budget pluriannuel de l’Union européenne. Lors de sa rencontre mardi à Bucarest avec le président par intérim de la Roumanie, Klaus Iohannis, elle a discuté du rôle de l’éducation dans la lutte contre la désinformation et la manipulation, ainsi que dans le renforcement de la résilience démocratique des sociétés européennes.
Des pourparlers avec les responsables roumains
Selon un communiqué de presse de l’administration présidentielle, le chef de l’Etat a déclaré que des domaines tels l’intelligence artificielle, la sécurité et la défense avaient une composante sociale majeure et que le succès de ces politiques dépendaient du degré de préparation et de compréhension au niveau de la société. L’un des sujets de discussion avec le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu et les ministres du Travail, des Fonds européens et de l’Education a été celui du « Compas”, un plan élaboré par Bruxelles visant à relancer la compétitivité européenne.
« Nous ne pouvons pas être compétitifs sans avoir des ressources humaines bien formées et sans avoir de bonnes conditions de travail. L’idée est que cette boussole guide les politiques futures, le financement (…) Nous privilégions les nouvelles technologies, l’innovation, l’accès au financement, l’élimination des lourdeurs administratives, bref beaucoup de simplification, la coordination entre les Etats membres. Mais nous ne pourrons réaliser tout ce dont nous parlons que si nous disposons d’une main-d’œuvre préparée et motivée à travailler dans les secteurs concernés », a déclaré Madame Mînzatu.
Clean Industrial Deal
Et elle d’annoncer qu’en février, l’exécutif européen lancera le « Clean Industrial Deal », un plan pour l’industrialisation verte du continent, qu’elle qualifie de « pragmatique, axé sur des interventions dans des secteurs importants qui peuvent assurer l’autonomie stratégique de l’économie européenne ».
L’industrie automobile est également prise en compte, ce qui, selon Roxana Mînzatu, est très importante pour la Roumanie, car elle a assuré le leadership de l’Europe au niveau mondial et fournit 13 millions d’emplois dans l’Union.
Dans une interview exclusive pour Radio Roumanie, Roxana Mînzatu a avoué qu’elle regrettait qu’il n’y ait pas suffisamment de bénéficiaires roumains dans le domaine de la recherche et de l’innovation dans les programmes de profil lancés par la Commission.
« J’ai dit à tous mes collègues que nous sommes pleinement ouverts à travailler encore mieux avec l’argent européen, afin que les gens puissent ressentir encore plus l’impact de ce financement », a conclu la vice-présidente de la Commission.