La coalition gouvernementale va de l’avant
La coalition de centre-droit au pouvoir en Roumanie reste en place, après l’accord conclu entre les leaders des trois formations : le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie-Plus et l’Union démocrate magyare de Roumanie. La première crise de confiance entre les membres de la coalition s’est achevée après quelques jours d’accusations réciproques, mais aussi de pourparlers, dont le gagnant serait le chef du gouvernement, le libéral Florin Cîtu, qui garde son fauteuil de premier ministre.
Eugen Coroianu, 21.04.2021, 12:41
La coalition de centre-droit au pouvoir en Roumanie reste en place, après l’accord conclu entre les leaders des trois formations : le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie-Plus et l’Union démocrate magyare de Roumanie. La première crise de confiance entre les membres de la coalition s’est achevée après quelques jours d’accusations réciproques, mais aussi de pourparlers, dont le gagnant serait le chef du gouvernement, le libéral Florin Cîtu, qui garde son fauteuil de premier ministre.
Le point de départ du scandale, c’était toute une série de mésententes avec l’ancien ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, qui se sont terminés par le limogeage de ce dernier sans aucune consultation avec les autres partenaires de gouvernance. L’Union Sauvez la Roumanie – Plus, le parti du dignitaire destitué, avait demandé en réplique le départ du premier ministre Cîtu, comme condition essentielle pour continuer la collaboration. Les scénarios issus de cette situation n’ont fait que révéler d’anciennes animosités entre les alliés politiques.
Les tensions se sont apaisées mardi en soirée suite à la signature d’une annexe de l’accord politique de fonctionnement de la coalition gouvernementale. Cela devrait « aboutir à un renforcement de la confiance entre les partenaires et à l’amélioration des performances de la gouvernance », a déclaré le leader libéral Ludovic Orban, à l’issue de six heures de négociations. Pour sa part, le co-président de l’Union Sauvez la Roumanie-Plus, Dan Barna, a déclaré qu’une situation délicate avait été dépassée et que le fonctionnement et le succès de la coalition étaient une question de confiance, de respect et de règles. Cette coalition n’a pas d’alternative, a également précisé le leader de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Kelemen Hunor, qui a expliqué que les nouvelles règles assureraient aussi un fonctionnement cohérent tant au niveau gouvernemental qu’au sein du Parlement.
Le premier ministre Florin Cîtu a assuré que les décisions adoptées à l’avenir reposeraient sur le dialogue et viseraient l’intérêt des citoyens. La campagne de vaccination contre le coronavirus demeure le principal objectif du gouvernement, a-t-il ajouté. L’avenant signé entre les leaders de la coalition stipule, selon Agerpres, que le chef de l’exécutif peut révoquer un ministre après en avoir préalablement informé le parti d’où celui-ci provient et après des débats dans la coalition gouvernementale. Le premier ministre accordera aussi un délai raisonnable pour assurer la transition entre les titulaires du portefeuille en question. Selon ce document, la responsabilité politique sera assumée conjointement et les décisions majeures seront adoptées de manière collégiale, avec l’accord des formations politiques membres. Enfin, la performance des ministres sera évaluée régulièrement, conformément au programme de gouvernance approuvé par le Parlement.
La vaccination contre la Covid-19 constitue une priorité pour la coalition, lit-on dans le document. La transparence est une règle et non pas une exception, et les ministres devraient prendre des mesures pour accroître l’accès aux données publiques, rendre l’exécution budgétaire transparente, et notamment les contrats et les marchés publics, là où ils existent. Les réformes dans le secteur de la Santé devraient se poursuivre, la réforme des retraites dites « spéciales » et l’application du principe de la contribution se fera jusqu’à la fin de l’année, tout comme l’adoption des lois de la Justice, lit-on dans cet accord qui met fin à la mini-crise politique de Bucarest.