Jean-Claude Juncker à Bucarest
L’agenda de la première visite officielle à Bucarest de Jean-Claude Juncker a été particulièrement chargé. Le chef de l’exécutif communautaire s’est exprimé devant le plénum du Parlement roumain, a rencontré le chef de l’Etat Klaus Iohannis et le premier ministre, le social-démocrate Sorin Grindeanu, avant de participer à un dialogue avec les citoyens au sujet de l’avenir de l’Europe, aux côtés de la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, qui représente la Roumanie au sein de l’exécutif communautaire.
Florentin Căpitănescu, 12.05.2017, 14:49
L’agenda de la première visite officielle à Bucarest de Jean-Claude Juncker a été particulièrement chargé. Le chef de l’exécutif communautaire s’est exprimé devant le plénum du Parlement roumain, a rencontré le chef de l’Etat Klaus Iohannis et le premier ministre, le social-démocrate Sorin Grindeanu, avant de participer à un dialogue avec les citoyens au sujet de l’avenir de l’Europe, aux côtés de la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, qui représente la Roumanie au sein de l’exécutif communautaire.
L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation, la conclusion du Mécanisme de coopération et de vérification, par le biais duquel la Commission suit le parcours de la Justice roumaine depuis l’entrée du pays dans l’UE en 2007, la lutte anticorruption et l’absorption des fonds structurels ont été les principaux sujets sur lesquels l’officiel européen s’est exprimé.
La Roumanie doit faire partie de l’espace Schengen, parce qu’elle remplit tous les critères nécessaires, a déclaré M Juncker. L’adhésion, dit-il, doit avoir lieu avant le début de l’année 2019, lorsque la Roumanie assumera la présidence semestrielle du Conseil de l’UE. C’est également avant cette date qu’il faut éliminer le Mécanisme de coopération et de vérification étant donné les efforts importants faits par la Roumanie ces dix dernières années notamment pour ce qui est de la réforme du système judiciaire et de la lutte contre la corruption.
Aux dires du président Juncker, il est impossible de présider l’UE et d’avoir en même temps l’impression d’être contrôlé, observé par les autres. La levée du Mécanisme de coopération et de vérification ne constitue pourtant pas la fin ou le recul des réformes, mais davantage de coopération au sein de l’Europe, a mis en garde le responsable européen. « Je compte sur la célérité des autorités roumaines et en particulier du Parlement pour garantir l’irréversibilité des progrès réalisés dans le domaine de la Justice », a déclaré M Juncker devant le Législatif de Bucarest.
Il a également ajouté que la confiance des électeurs s’obtenait en respectant l’indépendance de la Justice et la séparation des pouvoirs. Pour ce qui est de la corruption en Roumanie, le président de la Commission européenne a déclaré qu’elle était un mal qui devrait être entièrement éradiqué.
Par ailleurs, Jean-Claude Juncker a assuré que la Roumanie pouvait compter sur l’appui inconditionné de la Commission dans l’absorption des fonds structurels. Il est clair que Bucarest doit travailler davantage au chapitre capacité d’absorption, a conclu le responsable européen. L’idée d’une Europe à plusieurs vitesses, concept rejeté fermement par les autorités de Bucarest, le Brexit et la relation de l’UE avec la Russie ont également compté parmi les thèmes de discussion dans le cadre de la visite du président de la Commission européenne dans la capitale roumaine. (trad.: Alex Diaconescu)