Forces américaines supplémentaires en Roumanie
Un millier de militaires arriveront prochainement depuis l’Allemagne en Roumanie et quelque 2 000 seront déployés depuis les États Unis en Pologne et en Allemagne. John Kirby, porte parole du Pentagone a précisé qu’il s’agissait de missions temporaires visant à consolider la défense des alliés européens sur la toile de fond des tensions avec la Russie qui a déployé à son tour d’importantes forces à la frontière ukrainienne. Au sujet des troupes déployés en Roumanie, John Kirby a précisé qu’il s’agissait d’un bataillon d’attaque et d’une unité d’infanterie, déployables dans les plus brefs des délais.
Daniela Budu, 03.02.2022, 13:26
Un millier de militaires arriveront prochainement depuis l’Allemagne en Roumanie et quelque 2 000 seront déployés depuis les États Unis en Pologne et en Allemagne. John Kirby, porte parole du Pentagone a précisé qu’il s’agissait de missions temporaires visant à consolider la défense des alliés européens sur la toile de fond des tensions avec la Russie qui a déployé à son tour d’importantes forces à la frontière ukrainienne. Au sujet des troupes déployés en Roumanie, John Kirby a précisé qu’il s’agissait d’un bataillon d’attaque et d’une unité d’infanterie, déployables dans les plus brefs des délais.
Ces forces s’ajouteront aux quelque 900 militaires américains déployés constamment en Roumanie et aux structures présentes périodiquement pour des exercices militaires communs. Selon le responsable du Pentagone, tout mouvement des forces américaines implique des consultations préalables avec les États qui les accueillent, comme ce fut dans le cas de la Roumanie, de la Pologne et de l’Allemagne. John Kirby a salué les annonces faites par des États tels l’Espagne, le Danemark, le Royaume Uni et les Pays-bas au sujet de la possibilité d’envoyer des forces supplémentaires pour consolider ce flanc est de l’OTAN.
A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis, le premier ministre Nicolae Ciuca et le ministre de la défense, Vasile Dîncu ont salué l’initiative des États Unis et souligné que celle-ci jouerait un rôle important de dissuader toute évolution négative en termes de sécurité régionale et de renforcer les capacités défensives de l’armée roumaine. D’ailleurs, le chef de l’État a exprimé son appui au renforcement de la présence militaire de l’OTAN et respectivement des États Unis en Roumanie et dans la zone de la mer Noire.
Nous sommes fiers de nous tenir à vos côtés alors que la situation sécuritaire à vos frontières, qui sont aussi les nôtres, se dégrade a également déclaré le ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Yves le Drian en visite ce mercredi à Bucarest. Le chef de la diplomatie française a affirmé que du point de vue de la France les frontières appartiennent en fait à tous les États membres, d’où la décision de la France de s’impliquer dans l’actuel contexte sécuritaire, fortement détérioré par les actions de la Russie dans la région. De l’autre côté, la Russie a qualifié de destructive la décision du Pentagone de déployer des forces supplémentaires en Europe de l’Est.
Le vice-ministre russe des Affaires Étrangères, Aleksandr Grusko a évoqué une mesure injustifiée, censée justement escalader les tensions militaires et réduire la possibilité d’arriver à une décision politique. Moscou a récemment demandé d’exclure tout élargissement supplémentaire de l’OTAN à l’est et le retrait des troupes de l’Alliance déployés dans les États de l’Europe de l’Est ayant adhéré après 1997. Les États Unis ont rejeté ces demandes évoquant en échange de possibles mesures visant à augmenter le taux de confiance réciproque. Parmi ces mesures figure aussi la possibilité de faire inspecter par la Russie les éléments du bouclier antimissile américain situés en Pologne et en Roumanie.