Football, handball
Pour le football roumain, généralement dépourvu d’une infrastructure en adéquation avec les temps, et qui a manqué, ces dernières années, de résultats internationaux mémorables, la qualification au Championnat européen de l’année prochaine, en France, est une grande bouffée d’air frais. Loin du football spectaculaire de la génération des années ’90, avec ses noms de portée internationale – Hagi, Popescu, Petrescu ou Dumitrescu – l’équipe nationale actuelle a remporté la qualification à grand-peine et de manière non convaincante. Selon les mordus de foot, la qualification a été due en grande mesure à la composition modeste du groupe, et non pas au jeu proprement dit ; la preuve, c’est qu’il a été gagné par l’Irlande du Nord.
Florentin Căpitănescu, 14.12.2015, 13:57
Pour le football roumain, généralement dépourvu d’une infrastructure en adéquation avec les temps, et qui a manqué, ces dernières années, de résultats internationaux mémorables, la qualification au Championnat européen de l’année prochaine, en France, est une grande bouffée d’air frais. Loin du football spectaculaire de la génération des années ’90, avec ses noms de portée internationale – Hagi, Popescu, Petrescu ou Dumitrescu – l’équipe nationale actuelle a remporté la qualification à grand-peine et de manière non convaincante. Selon les mordus de foot, la qualification a été due en grande mesure à la composition modeste du groupe, et non pas au jeu proprement dit ; la preuve, c’est qu’il a été gagné par l’Irlande du Nord.
Quant au jeu, il a manqué d’éclat, étant plus enclin à la défensive et basé sur ce que l’on appelle en sport la force du groupe. Même ainsi, c’est un jeu qui peut apporter des surprises, comme dans le match d’ouverture de l’Euro 2016, où les tricolores rencontrent le pays-hôte. Le match du 10 juin, au Stade de France, sera suivi par celui contre la Suisse, prévu le 15 juin, au Parc des Princes, et par le match contre l’Albanie, le 19 juin, à Lyon. A première vue, le Groupe A a une favorite certaine, la France, et trois équipes assez équilibrées ; dans leurs matchs, tout peut arriver. « J’aurais préféré que nous ne jouions pas en début de la compétition, et en tout cas, pas contre la France », a reconnu l’entraîneur de la Roumanie, Anghel Iordănescu.
Un technicien fort d’une grande expérience, d’ailleurs déclaré l’entraîneur du siècle dernier en Roumanie, mais qui aura beaucoup de choses à mettre au point jusqu’au début du tournoi. Son principal problème, comme il l’a d’ailleurs avoué, c’est que beaucoup de footballeurs roumains qui jouent à des équipes étrangères ne sont pas titulaires ou leur situation est incertaine. Et les clubs dont ils défendent les couleurs ne sont plus ce qu’ils étaient avant. Si, dans les années ’90, le sélectionneur Iordănescu avait des joueurs activant dans des clubs géants, tels que Barcelone ou Real Madrid, à présent, il doit se contenter – à deux ou trois exceptions près – d’élèves sous contrat à des équipes pour le moins modestes de Turquie, d’Israël, du monde arabe ou de Chine.
Une autre sélection de la Roumanie, l’équipe féminine de handball, peut être un bon exemple pour celle de football, point de vue performances. Au Championnat mondial de handball du Danemark, la Roumanie s’est qualifiée dans les quarts de finale, après avoir dépassé le Brésil, champion mondial en titre, 25 à 22. La surprise est d’autant plus grande que la Roumanie avait eu des évolutions hésitantes dans la phase des poules, avec trois échecs dans les matchs contre l’Espagne, la Norvège et la Russie. Mercredi, la Roumanie s’opposera au Danemark pour une place dans les demi-finales.