Fonds européens pour Chisinau
La République de Moldova et l’UE ont signé jeudi à Bruxelles un paquet de documents visant l’octroi d’une assistance macro-financière de 100 millions d’euros, soit 40 millions sous forme de financement non remboursable et le reste – sous forme de crédit. L’argent servira à financer 4 programmes d’ici la fin de l’année. Les documents en question seront remis au Parlement de Chisinau pour ratification ; entre temps, des efforts sont faits pour remplir les conditions nécessaires pour recevoir la première tranche du prêt.
Daniela Budu, 24.11.2017, 12:57
La République de Moldova et l’UE ont signé jeudi à Bruxelles un paquet de documents visant l’octroi d’une assistance macro-financière de 100 millions d’euros, soit 40 millions sous forme de financement non remboursable et le reste – sous forme de crédit. L’argent servira à financer 4 programmes d’ici la fin de l’année. Les documents en question seront remis au Parlement de Chisinau pour ratification ; entre temps, des efforts sont faits pour remplir les conditions nécessaires pour recevoir la première tranche du prêt.
Selon Radio Chisinau, plusieurs députés européens et des forces politiques moldaves avaient demandé que cette aide financière soit reportée, vu que le Parlement de Chisinau avait modifié le système électoral, malgré les recommandations de la Commission de Venise. En marge du sommet de l’UE avec les pays du Partenariat Oriental, le président du Conseil Européen, Donald Tusk, et le premier ministre moldave Pavel Filip, avaient discuté à Bruxelles de la mise en œuvre de l’Accord d’Association entre l’UE et la République de Moldova, ainsi que de la situation interne de ce pays ex-soviétique.
Pour sa part, M Tusk a affirmé que la République de Moldova était un des acteurs les plus importants du Partenariat Oriental, se déclarant en même temps content du niveau de popularité de l’UE au sein de la population moldave. A son tour, Pavel Filip a réitéré l’intérêt pour la poursuite du parcours européen de la République de Moldova, affirmant que les récents sondages d’opinion montraient une croissance significative du soutien des citoyens moldaves pour le projet d’intégration européenne de leur pays.
Assurer l’indépendance de la justice, poursuivre l’enquête sur la fraude bancaire et en trouver les coupables, mettre en place la nouvelle loi électorale conformément aux recommandations de la Commission de Venise : ce sont autant de priorités du gouvernement moldave, selon le premier ministre Filip. Par ailleurs, à Bucarest, le ministre moldave de la Justice, Vladimir Cebotari, a affirmé que son pays comptait sur la Roumanie dans son parcours vers l’intégration européenne. Les partenaires occidentaux de Chisinau ne cachent pas eux non plus leurs soucis quant à la corruption qui sévi dans ce pays et qui a favorisé la disparition hallucinante d’un milliard de dollars du système bancaire moldave, soit l’équivalent de 15% du PIB.
Dans ce contexte, l’UE, le FMI et la Banque Mondiale ont coupé temporairement les lignes de crédit de Chisinau, la Roumanie restant le seul pays disposé à accorder à l’Etat voisin un prêt de 150 millions d’euros étalé sur 4 ans et demi, avec un intérêt préférentiel de 1,45%. (Trad. Valentina Beleavski)