Fin de la mission du FMI à Bucarest
Une équipe d’experts du FMI s’est rendue à Bucarest du 2 au 15 mars, pour l’évaluation annuelle de l’économie roumaine. Le FMI mise sur une croissance de 4,2% cette année et de 3,6% l’année prochaine. A la fin de la mission, le chef des experts, Reza Baqir, a toutefois attiré l’attention que les baisses de taxes introduites par la nouveau Code fiscal avaient un caractère procyclique, mettant en danger la capacité de la Roumanie à réagir en périodes de déclin économique.
România Internațional, 15.03.2016, 13:26
Une équipe d’experts du FMI s’est rendue à Bucarest du 2 au 15 mars, pour l’évaluation annuelle de l’économie roumaine. Le FMI mise sur une croissance de 4,2% cette année et de 3,6% l’année prochaine. A la fin de la mission, le chef des experts, Reza Baqir, a toutefois attiré l’attention que les baisses de taxes introduites par la nouveau Code fiscal avaient un caractère procyclique, mettant en danger la capacité de la Roumanie à réagir en périodes de déclin économique.
Le Fonds recommande donc à la Roumanie de reporter l’application des mesures de relaxation fiscale prévues pour 2017, afin de ramener le déficit budgétaire à 2% du Produit intérieur brut. Les experts sollicitent aussi le report de la prochaine réduction de la TVA, de 20% actuellement à 19%, ainsi que des autres facilités inscrites dans le Code fiscal et qui produiraient 0,75% du PIB d’économies.
Pour l’année en cours, le FMI demandent par ailleurs l’amélioration de l’administration fiscale et de la discipline des dépenses. Le Fonds avertit aussi qu’une majoration excessive du salaire minimum pourrait déterminer les employeurs à réduire leurs personnels ou à utiliser des rémunérations informelles et que la variante actuelle de la loi de la dation en paiement aurait un fort impact sur le secteur financier.
Reza Baqir, chef de la mission du FMI pour la Roumanie : « Il est important que toute mesure de soutien soit bien ciblée, pour que seulement ceux qui en ont besoin puissent en bénéficier. Il ne faut pas gaspiller des ressources pour appuyer ceux qui ont pris de crédits à des fins spéculatifs ou pour investir l’argent ou qui sont toujours en mesures de rembourser le prêt. Il est aussi important d’éviter l’application rétroactive de la loi ; cela aurait un impact négatif sur la perception du droit de propriété et sur le climat des affaires. »
Le projet de loi en question permet à une personne de donner sa maison à la banque qui lui a donné un crédit immobilier et se libérer ainsi de sa dette. Pour ce qui est des réformes structurelles, les experts du Fonds recommandent aux autorités roumaines d’adopter rapidement les modifications censées améliorer la gouvernance d’entreprise dans les compagnies d’Etat et de dresser une liste de compagnies susceptibles d’être privatisées ou cotées en bourses. Ces réformes aideront, en fin de compte, à limiter les dettes de l’Etat.
Le FMI recommande aussi aux autorités roumaines de continuer la lutte contre la corruption, afin de combattre l’évasion fiscale, d’améliorer le milieu des affaires et d’attirer les investisseurs étrangers. (trad. Ileana Taroi)