Fiche technique des législatives roumaines
La campagne électorale et plus précisément la distribution d’affiches et autres matériels informatifs ainsi que l’organisation d’assemblées et rencontres avec les électeurs doit s’achever le samedi 10 décembre à 7 heures du matin, heure de Bucarest, alors que pour l’audiovisuel, la fin de la campagne électorale a eu lieu ce vendredi à 7 heures du matin.
Florentin Căpitănescu, 09.12.2016, 13:07
La campagne électorale et plus précisément la distribution d’affiches et autres matériels informatifs ainsi que l’organisation d’assemblées et rencontres avec les électeurs doit s’achever le samedi 10 décembre à 7 heures du matin, heure de Bucarest, alors que pour l’audiovisuel, la fin de la campagne électorale a eu lieu ce vendredi à 7 heures du matin.
Côté préparatifs, samedi, à la veille du scrutin, les présidents de circonscriptions électorales recevront les bulletins de vote, les tampons, les listes électorales permanentes et les autres documents nécessaires à l’organisation du processus électoral, qui comporte cette année plusieurs nouveautés. Conformément au Ministère roumain de l’intérieur, toutes les opérations informatiques sont enregistrées et préservées, le dépouillement des urnes sera filmé et les procès verbaux seront remplis en ligne et rendus publics automatiquement.
Pour davantage de détails techniques écoutons Marcel Opris, directeur du Service de télécommunications spéciales : « Ne pas filmer ou ne pas mener à bien ces opérations constitue une infraction, puisque cela signifie que le processus électoral a été modifié, vicié. Si par exemple, dans un bureau de vote, une tablette ne filme plus, cet incident est automatiquement signalé au centre de monitoring des élections », a précisé Marcel Opris, directeur du Service roumain de télécommunications spéciales.
Quelque 6500 candidats briguent les 466 fauteuils d’élus parlementaires, dont 136 mandats de sénateurs et 312 de députés, auxquels s’ajoutent 18 mandats de députés représentant des minorités nationales autres que celle hongroise, qui est automatiquement représentée. 43 circonscriptions électorales ont été constituées : une dans chacun des 41 départements roumains, une à Bucarest et une pour les Roumains qui habitent au-delà des frontières du pays. Les législatives se déroulent, cette année, selon une nouvelle méthodologie. Après une pause de huit ans, on renonce au système uninominal mixte et on revient au scrutin par listes. Le système précédent a été largement critiqué parce qu’il a produit un Législatif surdimensionné comptant près de 600 élus nationaux.
Côté acteurs politiques, les formations les mieux placées selon les sondages d’opinion sont toujours les partis traditionnels avec à gauche, le Parti social-démocrate et à droite le Parti national libéral. Notons aussi l’ascension fulgurante d’un nouveau parti – L’Union Sauvez la Roumanie – qui s’ambitionne de devenir la troisième force politique du prochain Législatif. Les autres partis qui pourraient dépasser le seuil électoral de 5% sont l’Union démocratique des magyars de Roumanie, qui représente la minorité hongroise, l’Alliance libérale-démocrate, de droite, fondée par l’actuel président du Sénat, l’ex-libéral Calin Popescu Tariceanu et le Parti du Mouvement Populaire, (également de droite), création de l’ex président roumain Traian Basescu.
Quant au successeur de ce dernier, Klaus Iohannis, dans le cadre de la campagne médiatique qui exhorte les Roumains à se rendre aux urnes, celui-ci a déclaré : « Allez voter et ne laissez pas les autres décider à votre place. Allez voter si tous les politiciens vous énervent ». (trad. : Alex Diaconescu)