Feu vert aux négociations d’adhésion entre l’UE et la République de Moldova et l’Ukraine.
La République de Moldova et l’Ukraine, deux anciennes républiques soviétiques, ont entamé officiellement les négociations d’adhésion à l’UE. Ce sera « un parcours difficile », mais qui offre des « opportunités immenses », a souligné la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen.
Daniela Budu, 26.06.2024, 11:29
Lancement officiel des négociations d’adhésion
Mardi, la République de Moldova et l’Ukraine ont ouvert officiellement les négociations en vue de leur adhésion à l’UE, par des conférences intergouvernementales tenues au Luxembourg. Les responsables européens et les représentants des gouvernements des deux pays se sont penchés sur la structure et le calendrier des futures négociations, et ont fixé les premiers chapitres où les deux Etats doivent aligner leurs législations sur le droit communautaire. Concrètement, il s’agit de ce que l’on appelle les chapitres fondamentaux, qui préparent la législation portant sur l’Etat de droit, le fonctionnement de la démocratie et des libertés fondamentales, ainsi que sur le contrôle financier.
Désormais, un parcours séparé
Bien que les deux pays aient été invités simultanément à adhérer à l’UE, désormais leur parcours se sépare et leur adhésion peut avoir lieu à des moments différents, selon les progrès enregistrés. De leur côté, Chișinău et Kiev se proposent de maintenir le rythme accéléré des réformes, dans l’espoir de pouvoir intégrer l’espace communautaire à l’horizon 2030. En même temps, la Commission européenne démarrera un processus de suivi de la législation de ces deux pays afin de préparer ses futures recommandations et évaluations. En attendant, Kiev et Chisinau continueront à collaborer, affirme le premier ministre moldave, Dorin Recean : « La Moldova et l’Ukraine sont sévèrement touchées par la guerre de la Russie et cette collaboration est bénéfique pour nous non seulement du point de vue de la sécurité, mais aussi en vue de l’adhésion à l’UE, c’est pourquoi nous continuerons dans cette voie ».
Maia Sandu : « Notre avenir est au sein de la famille européenne »
Le principal objectif des négociations est que la République de Moldova devienne un Etat-membre de l’UE et le rythme des négociations dépendra de la mise en place des réformes de manière concrète, substantielle et irréversible, a souligné à son tour la vice-première ministre moldave à l’Intégration européenne, Cristina Gherasimov.
« Notre avenir est au sein de la famille européenne », a déclaré pour sa part la présidente moldave, Maia Sandu, remerciant les leaders des institutions européennes pour l’appui offert à son pays.
Volodymyr Zelensky : « Nous ne nous laisserons jamais détourner de notre chemin vers une Europe unie »
A leur tour, les représentants du gouvernement de Kiev se disent décidés à faire avancer rapidement les réformes. Selon la vice-première ministre ukrainienne, Olga Stefanishyna, l’intégration européenne est souhaitée par 90 % des Ukrainiens. Elle a donc remercié Bruxelles de tenir sa promesse et de rester toujours aux côtés de son pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui aussi salué le lancement officiel des négociations d’adhésion européenne, qualifiant ce jour « d’historique » pour un pays qui lutte depuis plus de deux ans contre l’invasion russe. « Nous ne nous laisserons jamais détourner de notre chemin vers une Europe unie, vers notre maison commune de toutes les nations européennes. Une maison qui doit être pacifique! », a souligné Volodymyr Zelensky, cité par la presse internationale.
Bucarest salue l’ouverture des négociations
A Bucarest, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, a salué le lancement des négociations d’adhésion avec Kiev et Chisinau et a réitéré que l’avenir de ces deux pays était au sein de l’Union. Dans un message sur les réseaux sociaux, elle a décrit ce moment comme « un succès pleinement mérité, qui récompense des efforts impressionnants ».
Ursula von der Leyen : « un parcours difficile », mais avec « des opportunités immenses »
Enfin, la cheffe de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a attiré l’attention sur le fait que les deux pays auraient « un parcours difficile, mais qui offre des opportunités immenses ». (trad. Valentina Beleavski)