Evolutions économiques roumaines
Le gouverneur de la Banque Nationale Roumaine (BNR), Mugur Isàrescu, a annoncé que la Roumanie a remboursé la plupart de l’emprunt de 12 milliards d’euros contracté en 2009 auprès du FMI qui sera intégralement éteint jusqu’à la fin de l’année sans que l’effort de remboursement soit ressenti par la population. Il a expliqué que, ces dernières années, la Roumanie a réalisé d’importantes corrections tant dans le domaine fiscal que dans la balance externe, la croissance économique enregistrée ayant une influence positive sur le train de vie.
România Internațional, 07.05.2014, 13:32
Le gouverneur de la Banque Nationale Roumaine (BNR), Mugur Isàrescu, a annoncé que la Roumanie a remboursé la plupart de l’emprunt de 12 milliards d’euros contracté en 2009 auprès du FMI qui sera intégralement éteint jusqu’à la fin de l’année sans que l’effort de remboursement soit ressenti par la population. Il a expliqué que, ces dernières années, la Roumanie a réalisé d’importantes corrections tant dans le domaine fiscal que dans la balance externe, la croissance économique enregistrée ayant une influence positive sur le train de vie.
Un rapport de la BNR montre que l’amélioration de l’activité économique en Roumanie continue d’être impulsionnée par la dynamique positive des exportations et par l’évolution favorable du secteur industriel ainsi que par la consolidation graduelle de la consommation. A l’échelon extérieur, le compte courant et les réserves internationales se maintiennent dans une zone confortable dans les circonstances du remboursement d’une partie substantielle de la dette publique extérieure. La bonne évolution de l’économie roumaine se reflète aussi dans l’appétit des Roumains pour contracter des crédits et des banques d’accorder des emprunts qui donnent, enfin, des signes, de réviriment après de longues années de stagnation.
En échange, le gouverneur de la BNR s’est montré mécontent des taxes élevées vers l’Etat qu’il doit, lui aussi, payer en qualité d’actionnaire majoritaire d’une compagnie qui produit du vin : « Pour un trimestre j’ai payé à l’Etat trois milliards de lei anciens. Je l’ai dit partout, je le dis encore publiquement. Il me semble que c’est vraiment trop. Peut-être bien que c’est une perception et je suis subjectif. Ce qui est trop, est trop. Un, deux, un impôt ici, un impôt là, et encore un sur le profit. Un allégement peut apparaître actuellement, visant le profit re-investi ».
Par ailleurs, le gouvernement a fixé le 1-er janvier 2019 comme nouvelle date-cible pour l’adhésion de la Roumanie à la zone euro. L’annonce a été faite par le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, à Bruxelles, lors de la réunion des ministres des finances de l’UE. On a aussi rendu publique le programme de convergence de la Roumanie proposé par le gouvernement pour 2014-2017 qui sera transmis à la Commission Européenne.
Ce document stipule, entre autres, la croissance économique et la création d’emplois par l’exemption d’impôts sur le profit re-investi et la baisse des contributions sociales (CAS) à partir du 1-er juillet 2014. Le gouverneur de la BNR soutient la réduction de la CAS qui, selon lui, aura des effets bénéfiques mais estime que pour l’adoption de telles mesures on a besoin d’un fort consensus politique et de l’évaluation des conséquences, surtout de celles liées à l’alignement des prix. Isàrescu pense que la baisse des impôts et l’élargissement de la base d’imposition devrait être la solution à considérer par les autorités et montre que, lors de la baisse de l’impôt sur le profit de 40% à 25%, les rentrées au budget se sont montées au double jusqu’à la fin de l’année. (trad.: Costin Grigore)