Eurobaromètre sur la satisfaction et les conditions d’emploi
Selon le dernier Eurobaromètre de l’opinion publique, qui analyse la manière dont la crise économique a influencé la qualité du travail, plus de la moitié des Roumains, à savoir 55%, affirment que les conditions de travail ont empiré ces cinq dernières années.
Corina Cristea, 25.04.2014, 13:53
Selon le dernier Eurobaromètre de l’opinion publique, qui analyse la manière dont la crise économique a influencé la qualité du travail, plus de la moitié des Roumains, à savoir 55%, affirment que les conditions de travail ont empiré ces cinq dernières années.
Et pourtant, le résultat est inférieur à la moyenne européenne de 57%, la Roumanie se situant parmi les derniers Etat membres en ce qui concerne la perception des salariés sur les conditions de travail. Celles-ci sont mauvaises pour deux tiers des Roumains, alors que parmi les citoyens communautaires, ce taux est de 46%.
Par ailleurs, trois quarts des Roumains déclarent être contents de leurs horaires de travail et presque le même taux sont satisfaits par l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 55% des Roumains ont précisé qu’au cours de l’année précédente, l’employeur leur avait demandé leur avis sur les changements relatifs à l’organisation de leur activité professionnelle et aux conditions de travail. L’exposition au stress constitue le principal risque à la santé et à la sécurité des salariés roumains, suivie par les positions du corps qui provoquent des douleurs, et les mouvements répétitifs.
Au niveau européen, les salariés sont généralement contents de leur programme de travail, ainsi que de la manière dont leur santé et sécurité sont protégées au poste de travail. Il existe pourtant d’importantes différences entre les Etats membres, le taux de ceux qui se déclarent satisfaits des conditions de travail variant de 94% au Danemark à 38% en Grèce. L’Autriche et la Belgique se situent en deuxième position du classement, alors qu’au pôle opposé, la Grèce a le taux de satisfaction le plus bas.
De l’avis de la Commission européenne, ces écarts résultent d’une multitude de facteurs, tels le contexte économique et social influencé par la crise, mais aussi par certains éléments ayant trait au dialogue social, aux politiques sociales ou de législation de l’emploi de différents pays.
« Les bonnes conditions de travail, c’est-à-dire un environnement sain et sûr, sont souvent associées à une progression de la motivation de la part des salariés, à l’idée de créativité et d’engagement et finalement à de hauts niveaux de productivité », constate la Commission européenne qui organisera le 28 avril une conférence consacrée précisément aux conditions de travail.
Les syndicats, les organisations patronales et les responsables politiques européens et nationaux auront l’occasion de réfléchir et d’élaborer des initiatives conjointes en faveur de conditions décentes de travail et d’emplois de qualité, éléments fondamentaux pour atteindre les objectifs de la Stratégie Europe 2020, de coordination des politiques économiques au sein de lUE sur une période de dix ans. (trad.: Alex Diaconescu)