État d’alerte sanitaire prolongé en Roumanie
Roxana Vasile, 06.08.2021, 12:45
La Roumanie maintient l’état d’alerte sanitaire lié à la
pandémie de Covid-19! Le gouvernement de Bucarest a approuvé, jeudi, une
nouvelle prolongation de 30 jours, à commencer du 11 août, et le maintien des
restrictions actuellement en vigueur. Rappelons que cet état d’alerte a été
décrété en Roumanie le 15 mai de l’année dernière, au bout de deux mois d’état
d’urgence sanitaire, et que, depuis, il a été prolongé plusieurs fois.
Par
ailleurs, Bucarest a mis à jour la liste des pays à risque épidémiologique.
Ainsi, à partir de dimanche, la France rejoindra-t-elle la Grèce, l’Espagne, le
Royaume Uni, l’Irlande et le Portugal sur la liste rouge. Les personnes non
vaccinées, qui arriveront en Roumanie en provenance d’un de ces pays, devront
respecter 14 jours de quarantaine, à l’exception des enfants de moins de 3 ans,
mais aussi des enfants entre 3 et 16 ans qui détiennent un résultat négatif au
test de dépistage de la Covid-19. La Turquie se retrouvera sur la liste jaune,
aux côtés de la Belgique et d’Israël, tandis que l’Italie et l’Allemagne restent
en zone verte.
La Grande Bretagne, elle, a placé la Roumanie sur la liste
verte, ce qui signifie que, toujours à partir de dimanche, les ressortissants
roumains, vaccinés ou non, ne seront plus placés en quarantaine à leur entrée
sur le territoire britannique. Ils seront néanmoins obligés à présenter un test
PCR négatif obtenu avant l’arrivée et à en effectuer un autre, deux jours après.
Cela, sur la toile de fond de l’augmentation, ces derniers temps, du nombre de
nouvelles infections par le SARS-CoV-2 en Roumanie, qui en rapporte plus de 200
par jour. À l’heure où l’on parle, quelque 500 malades de Covid-19 sont
hospitalisés, dont environ 70 dans des unités de soins intensifs, une situation
comparable à celle de la fin du mois de juin. Heureusement, le nombre des décès
associés au nouveau coronavirus reste faible. En attendant que la quatrième
vague de la pandémie frappe le pays, probablement en septembre, selon les spécialistes,
les autorités appellent la population à se faire vacciner, la plus sure
modalité, selon elles, d’éviter une forme grave de la maladie.
Le directeur de
l’Hôpital des maladies infectieuses de Timişoara (ouest), Cristian Oancea, a déclaré,
sur Radio Roumanie, qu’il s’attendait pourtant à une pression sur le système de
santé moins importante, ne dépassant pas la moitié de celle de la deuxième
vague, qui avait mis à rude épreuve les établissements de soins de santé. Le
désir des Roumains de se faire immuniser est cependant inférieur à celui d’autres
européens. Le nombre des personnes complètement vaccinées est de près de 5
millions. Pour l’instant, les autorités déclarent miser sur une prise de
conscience concernant l’importance de la vaccination, et non sur des mesures
restrictives, qui entraîneraient des discriminations.