Enquête d’un nouvel accident dans un hôpital roumain. Le ministre de la Santé destitué.
Poursuite de l’enquête pénale dans le cas de la tragédie produite à l’Hôpital des maladies infectieuses et tropicales Victor Babes où une défaillance de l’installation d’alimentation en oxygène a tué trois patientes infectées au nouveau coronavirus. Les enquêteurs ne peuvent pas encore se prononcer s’il s’agit d’une erreur humaine ou d’une défaillance technique. Selon les premiers éléments, tous les ventilateurs installés dans l’unité mobile de soins intensifs se sont arrêtés d’un coup en raison d’une hausse brusque de pression de l’oxygène dans le réseau d’alimentation. Une enquête sur place est en cours, a précisé le chef de la Brigade criminelle de la Police de Bucarest, Marian Mihoci :« Jusqu’à présent, on a entendu une quinzaine de personnes, membres du corps médical et technique. On a collecté des preuves, comme par exemple les images surprises par les caméras de surveillance à l’intérieur de l’hôpital. Bien évidemment, il reste à retracer le fil des événements, en corrélant les déclarations avec les données techniques dont nous disposons en ce moment, avec celles que l’on obtiendra et avec les rapports de constat. »
Mihai Pelin, 14.04.2021, 00:14
Poursuite de l’enquête pénale dans le cas de la tragédie produite à l’Hôpital des maladies infectieuses et tropicales Victor Babes où une défaillance de l’installation d’alimentation en oxygène a tué trois patientes infectées au nouveau coronavirus. Les enquêteurs ne peuvent pas encore se prononcer s’il s’agit d’une erreur humaine ou d’une défaillance technique. Selon les premiers éléments, tous les ventilateurs installés dans l’unité mobile de soins intensifs se sont arrêtés d’un coup en raison d’une hausse brusque de pression de l’oxygène dans le réseau d’alimentation. Une enquête sur place est en cours, a précisé le chef de la Brigade criminelle de la Police de Bucarest, Marian Mihoci :« Jusqu’à présent, on a entendu une quinzaine de personnes, membres du corps médical et technique. On a collecté des preuves, comme par exemple les images surprises par les caméras de surveillance à l’intérieur de l’hôpital. Bien évidemment, il reste à retracer le fil des événements, en corrélant les déclarations avec les données techniques dont nous disposons en ce moment, avec celles que l’on obtiendra et avec les rapports de constat. »
Huit patients étaient hospitalisés dans cette unité mobile de soins intensifs au moment où la tragédie s’est produite. Cinq d’entre eux ont été sauvés grâce à l’intervention du personnel soignant et transférés par la suite dans d’autres hôpitaux. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour les sauver, a déclaré le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, en ajoutant que la priorité avait été donnée au transfert des patients. L’avis de bon fonctionnement dont l’unité mobile de soins intensifs disposait certifiait le respect de toutes les normes de sécurité, a fait savoir le responsable de la Santé. Pour l’instant, aucune preuve n’indique une possible défaillance du réducteur de pression à l’intérieur ou à l’extérieur de l’unité, a-t-il ajouté. « Nous savons qu’il y a eu un problème de pression de l’oxygène et nous supposons que c’est ce qui explique l’arrêt soudain de tous les ventilateurs. L’entreprise qui a effectué les travaux de mise en place de l’unité de soins intensifs a utilisé dans un premier temps un tuyau d’un certain diamètre que l’entreprise qui a mené les travaux à terme a fini par remplacer. On parle d’une installation spécialement réalisée pour cette unité mobile ».
Les cinq survivants de la tragédie ont été transférés vers d’autres hôpitaux et à l’heure où l’on parle, leur état est stable. Rappelons-le, novembre dernier, un incendie a ravagé l’unité de réanimation consacré aux malades de Covid-19 de l’hôpital départemental des urgences de Piatra Neamt, dans le nord-est, puis en janvier, à Bucarest, le feu a détruit plusieurs salons d’un des pavillons de l’hôpital des maladies infectieuses les plus modernes de Roumanie, « Matei Bals ». Plusieurs malades sont décédés au cours de ces deux drames, dont certains ont fini carbonisés sur leurs lits de réanimation.En attendant que l’enquête prenne fin, la direction de la Chambre des députés a décidé que la nouvelle motion simple avancée par le PSD contre le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, soit débattue lundi et soumise au vote du Parlement mercredi prochain. Les sociaux-démocrates reprochent à Vlad Voiculescu son incapacité à mettre en place un programme cohérent de dépistage et à accroître la capacité d’accueil en soins intensifs.
Il y a quelques minutes, le premier ministre roumain a décidé de destituer le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu et la secrétaire d’Etat au sein du Ministère de la Santé, Andreea Moldovan. (Trad. Ioana Stancescu)