En Roumanie, le Smic pourrait connaître une majoration de 7%, selon le gouvernement
En Roumanie, le
montant annuel du Smic pourrait augmenter, si sa base de calcul reposait sur le
taux d’inflation et l’indice de croissance des prix, a fait savoir le premier
ministre, Ludovic Orban. Même si le taux de croissance en pourcentages devrait
être décidé par le gouvernement la semaine prochaine, à l’issue des
négociations avec les partenaires sociaux, le premier ministre a déjà avancé l’idée
d’une hausse de 7,2%. Concrètement, cela se traduirait par 20 euros qu’on
rajoutera à un salaire minimum brut de 435 euros. Une hausse en dessous de
celle promise par le gouvernement social- démocrate de Viorica Dancila qui véhiculait
l’idée d’une majoration pouvant aller jusqu’à 31 euros.
Daniela Budu, 21.11.2019, 01:09
En Roumanie, le
montant annuel du Smic pourrait augmenter, si sa base de calcul reposait sur le
taux d’inflation et l’indice de croissance des prix, a fait savoir le premier
ministre, Ludovic Orban. Même si le taux de croissance en pourcentages devrait
être décidé par le gouvernement la semaine prochaine, à l’issue des
négociations avec les partenaires sociaux, le premier ministre a déjà avancé l’idée
d’une hausse de 7,2%. Concrètement, cela se traduirait par 20 euros qu’on
rajoutera à un salaire minimum brut de 435 euros. Une hausse en dessous de
celle promise par le gouvernement social- démocrate de Viorica Dancila qui véhiculait
l’idée d’une majoration pouvant aller jusqu’à 31 euros.
Les syndicats placent
la barre encore plus haut et réclament une hausse de 42 euros, soit 200 lei,
une idée que les patronats rejettent puisque, disent-ils, elle risque de porter
sérieusement atteinte à leurs affaires. Face à cette situation, le vice premier
ministre, Mme Raluca Turcan, explique : La hausse du Smic se fera
compte tenu de deux indicateurs, à savoir la productivité du travail et le taux
d’inflation. Ce n’est que de cette manière que la majoration du salaire minimum
devienne soutenable et entraîne à un moment donné la hausse du pouvoir d’achat.
Malheureusement,
c’est tout le contraire, puisque cette semaine, la monnaie nationale, le leu, a
connu une dépréciation historique par rapport à celle européenne. Mentionnons
aussi que le gouvernement libéral de Ludovic Orban s’est engagé à majorer les
salaires dans l’Education à partir de l’année prochaine. Lors des pourparlers menés
avec les représentants des syndicats de l’enseignement, en présence de la
ministre de tutelle, Monica Anisie, le chef de l’Exécutif s’est engagé à
majorer constamment l’enveloppe budgétaire allouée à ce domaine afin que le
pourcentage du PIB qu’il se voit attribuer approche la cible de 6%.
Le
président de la Fédération des syndicats libres de l’Education nationale,
Simion Hancescu, affirme : « Tout d’abord, on souhaite savoir ce qui
se passera avec le budget 2020 et surtout, voir si l’actuel gouvernement
respecte les prévisions légales concernant le financement de l’Education
nationale. On s’attend à ce qu’il augmente constamment le pourcentage du PIB
qui nous est destiné, car c’est trop difficile de hausser à 6% d’un seul coup.
Par ailleurs, lors des discussions, on s’est penché également sur le sujet des deux
majorations prévues dans la loi pour l’année prochaine : la première en
janvier et la seconde, en septembre. Pas de souci pour la première, en
revanche, il faut faire des calculs pour savoir si celle de septembre reste ou
non en place »
A l’heure où l’on
parle, presqu’un tiers des salariés de Roumanie touchent le Smic dont le
montant est un des plus faibles de l’UE. D’ailleurs, c’est la valeur du Smic qui
sert d’indicateur à l’élaboration des futurs budgets pour 2020. Les projets
devront se retrouver sur la table du Parlement avant la mi-décembre. (trad.
Ioana Stancescu)