Efforts pour débloquer les négociations sur le Brexit
Les mois à venir, Bruxelles et Londres vont accélérer les efforts pour un accord sur le Brexit. C’est la conclusion des discussions que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la première ministre britannique, Theresa May, ont eues, lundi, lors d’une visite en Belgique dont Downing Street dit qu’elle avait été prévue plusieurs semaines auparavant. Les agences de presse notent pourtant que l’arrivée de la cheffe du cabinet britannique à Bruxelles avait dégagé une impression d’urgence après le dernier round de discussions décevantes sur le Brexit.
Corina Cristea, 17.10.2017, 13:45
Les mois à venir, Bruxelles et Londres vont accélérer les efforts pour un accord sur le Brexit. C’est la conclusion des discussions que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la première ministre britannique, Theresa May, ont eues, lundi, lors d’une visite en Belgique dont Downing Street dit qu’elle avait été prévue plusieurs semaines auparavant. Les agences de presse notent pourtant que l’arrivée de la cheffe du cabinet britannique à Bruxelles avait dégagé une impression d’urgence après le dernier round de discussions décevantes sur le Brexit.
Les pourparlers, entamés peu de temps après la décision des Britanniques de quitter le bloc communautaire, sont dans l’impasse en raison des positions divergentes sur la facture à régler par Londres après son départ de l’Union. Le négociateur en chef de la Commission européenne pour le Brexit, Michel Barnier, a exprimé son regret par rapport à cet état de choses qu’il a qualifié de « très préoccupant ». « Nous avons œuvré dans un esprit constructif, nous avons éclairci certains points, mais sans avoir fait de grands pas en avant », avait récemment constaté M Barnier, à la fin de la 5e série de discussions, dans une conférence de presse avec le secrétaire d’Etat britannique pour le Brexit, David Davis.
Les discussions ont eu lieu avant le sommet crucial de l’UE des 19 et 20 octobre, où Londres espère que les leaders européens décideront que des progrès suffisants auront été enregistrés pour ouvrir les négociations sur l’avenir des relations commerciales entre l’UE et la Grande Bretagne. Selon le projet de déclaration des leaders européens, consulté par Reuters, le Royaume Uni se verra offrir la possibilité d’ouvrir en décembre les négociations sur le libre échange, en attendant que Londres propose de meilleurs termes pour le retrait de l’UE.
Bruxelles tient pour prioritaires trois chapitres de négociations – la « facture » du Brexit, les droits des ressortissants européens en Grande Bretagne et la situation de la frontière entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord – et conditionne toute discussion sur les futures relations avec Londres d’un accord préalable à ces propos. Entre temps, au Royaume Uni, le ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, a eu une rencontre informelle avec ses homologues de plusieurs Etats européens. Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, y a également participé. Il a souligné que la Roumanie maintiendrait même après le Brexit le Partenariat stratégique avec ce pays, dans l’esprit de suite qui l’anime à l’égard du maintien de l’unité européenne.