Effets économiques de la crise sanitaire
Daniela Budu, 09.09.2020, 12:58
L’analyste économique Aurelian
Dochia considère toutefois qu’il est peu probable de voir le PIB diminuer de
seulement 4% d’ici la fin de l’année et confirmer ainsi les estimations
gouvernementales. « L’Institut national de la statistique a confirmé une forte contraction de l’économie
de la Roumanie au cours de la première moitié de cette année, situation vécue
par de nombreuses autres économies européennes et même d’autres régions du
monde. On a du mal à croire que d’ici la fin de l’année, l’embellie soit telle
que la baisse annuelle du PIB ne dépasse pas les 4% envisagés par le
gouvernement, car il faudrait récupérer 10 % de baisse. Ce n’est pas du tout
facile, vu que les inquiétudes à l’origine du ralentissement de l’économie sont
toujours importantes. Certes, l’économie européenne et celles des principaux
partenaires de la Roumanie, l’Allemagne en tête, donnent des signes de redressement,
mais un retour aux niveaux antérieurs reste peu probable. Donc, le PIB de la
Roumanie pourrait enregistrer une baisse de 5-6%, sur l’ensemble de l’année. », a-t-il affirmé.
Dans ce même contexte de
pandémie, une étude de l’INS met en évidence le fait que plus d’un tiers des
ménages de Roumanie ont du mal ou beaucoup de mal à couvrir les besoins
financiers courants. Si l’on y ajoute les ménages qui déclarent avoir quelques
difficultés à couvrir les dépenses quotidiennes, l’on arrive à 77% du nombre
total des ménages de Roumanie. Selon la même source, seulement dans un ménage
sur cinq, les dépenses courantes ne posent pas de problèmes particuliers. Plus
de la moitié des ménages considère que le revenu nécessaire pour couvrir ces
dépenses devrait dépasser 3000 lei (plus de 600 euros) par mois, met en
évidence l’étude de l’INS. (Trad : Ileana Ţăroi)