Du réchauffement climatique mondial à « l’ébullition » climatique mondiale
Le
Secrétaire général des Nations unies, le Portugais Antonio Guterres, plaide
pour une action radicale immédiate contre le changement climatique, puisque les
températures record enregistrées au mois de juillet prouvent bien une
chose : notre planète est passée de l’ère du réchauffement à « une
ère de l’ébullition mondiale ». En effet, la vague de chaleur qui a frappé
l’hémisphère nord de la Terre – l’Europe, l’Asie et l’Amérique en égale mesure
– a transformé la Méditerranée en un chaudron bouillonnant à cause des
incendies de végétation.
Bogdan Matei, 28.07.2023, 11:30
Le
Secrétaire général des Nations unies, le Portugais Antonio Guterres, plaide
pour une action radicale immédiate contre le changement climatique, puisque les
températures record enregistrées au mois de juillet prouvent bien une
chose : notre planète est passée de l’ère du réchauffement à « une
ère de l’ébullition mondiale ». En effet, la vague de chaleur qui a frappé
l’hémisphère nord de la Terre – l’Europe, l’Asie et l’Amérique en égale mesure
– a transformé la Méditerranée en un chaudron bouillonnant à cause des
incendies de végétation.
C’est « un été cruel », déplore le chef de
l’ONU, qui affirme : c’est « un désastre pour la planète entière »
et « à moins d’un mini âge de glace dans les prochains jours, juillet 2023
va exploser tous les records ». L’impact extrême des changements
climatiques correspond aux « prévisions et aux avertissements répétés,
lancés par les scientifiques », ajoute Antonio Guterres, selon lequel
« la vitesse du changement en est la seule surprise ». Face à ces
conséquences « tragiques », il a réitéré son appel à des actions
rapides et de grande ampleur, telles que l’abandon de l’utilisation des
combustibles fossiles. « Le changement climatique est là. Il est terrifiant.
Et c’est seulement le début. L’ère du réchauffement mondial est finie, celle de
l’ébullition mondiale est déjà installée. », a martelé le Secrétaire
général des Nations unies, Antonio Guterres.
Conformément aux données
collectées par le Service Copernicus d’observation de la Terre, financé par
l’Union européenne, les trois premières semaines de juillet ont été les plus
chaudes, tandis que le mois dans son ensemble est en train de devenir le mois
le plus chaud jamais enregistré. La totalité des données concernant juillet
sera rendue publique le 8 août prochain. Aux Etats-Unis, le président Joe Biden
a affirmé que la hausse des températures provoquée par le changement climatique
était « une menace existentielle » dans son pays, où la canicule est
« le tueur météo numéro un », avec 600 morts par an.
En Roumanie, les
températures de plus de 40°C enregistrées cette semaine se sont accompagnées
d’orages, qui ont fait des victimes. Dans ce contexte, le président Klaus
Iohannis s’est exprimé publiquement au sujet du besoin de continuer à
développer des systèmes d’alerte précoce contre les phénomènes météo extrêmes.
Il est particulièrement important de prendre en compte les alertes météo afin
d’éviter des tragédies, a-t-il souligné. À Bruxelles, la Commission européenne
a fait savoir qu’elle allait acheter 12 nouveaux avions munis d’équipements
anti-incendie, pour créer sa propre flottille et mieux faire face aux incendies
de végétation. Les appareils seront répartis dans les pays européens du bassin
méditerranéen les plus touchés par ce fléau. À présent, le Mécanisme civil
européen dispose d’une flottille de transition, composée d’aéronefs appartenant
à des États membres de l’UE et de seulement deux appareils appartenant à la
Commission. (Trad. Ileana Ţăroi)