Du déconfinement à la vaccination
Si l’évolution
de la situation est normale et si les mesures de distanciation et les gestes
barrières sont respectés, les centres commerciaux pourront rouvrir, a affirmé
le ministre roumain de la santé, Nelu Tătaru, qui s’exprimait au sujet de la
deuxième phase de relâchement des restrictions imposées en Roumanie à cause de
la pandémie de coronavirus.
Eugen Coroianu, 05.06.2020, 12:50
Si l’évolution
de la situation est normale et si les mesures de distanciation et les gestes
barrières sont respectés, les centres commerciaux pourront rouvrir, a affirmé
le ministre roumain de la santé, Nelu Tătaru, qui s’exprimait au sujet de la
deuxième phase de relâchement des restrictions imposées en Roumanie à cause de
la pandémie de coronavirus.
Le ministre a précisé que les compétitions sportives
étaient déjà autorisées, sans public dans un premier temps, ainsi que les
concerts en plein air, devant un maximum de 500 spectateurs qui respectaient la
distanciation physique, mais ce nombre pourrait augmenter. L’ouverture des
piscines publiques extérieures fait encore débat. Des mesures de déconfinement
supplémentaires seront prises en fonction de l’évolution de la situation
sanitaire. Le ministre de la santé a ajouté qu’il prenait aussi en compte la
possibilité que les personnes infectées au nouveau coronavirus mais
asymptomatiques restent chez elles, surveillées par le médecin traitant, en cas
de faible propagation communautaire du virus. Pour ce qui est du port
obligatoire du masque, le ministre, Nelu Tătaru a précisé: « Quand la propagation
communautaire sera quasi inexistante au niveau national, quand il n’y aura plus
de foyers d’infection dans des établissements hospitaliers, dans des
établissements de soins pour les personnes âgées, pour les maladies neuropsychiques, dans les rangs des personnels de ces établissements, ce sera
alors que le port du masque de protection ne sera plus obligatoire. Le virus se
transmet essentiellement par voie respiratoire. Tant que nous nous trouvons
dans des espaces clos, physiquement proches les uns des autres, nous pensons
maintenir le port du masque. »
Le
ministre a fait savoir qu’un appel d’offres était en cours pour acheter des
masques de protection pour la population. Dans quelques jours, 115 millions de
tels masques seront distribués à 2,3 millions de personnes défavorisées. Le
port du masque est actuellement obligatoire, à quelques exceptions près, dans
les espaces clos, dans les transports en commun et sur les lieux de travail.
Quant aux perspectives pour l’automne, le ministre roumain de la santé a
précisé qu’elles prenaient en compte aussi une cohabitation avec le virus, « peut-être
avec une transmission communautaire très faible », a-t-il dit. «
Nous sommes en train de collecter des données et puis l’étude de prévalence
sérologique apportera également une réponse. Plus le nombre des personnes
immunisées est grand, plus une deuxième vague aurait moins de force ou serait
quasi inexistante. Le cas contraire, une deuxième vague aurait une plus grande
ampleur. », a expliqué Nelu Tătaru qui a aussi déclaré que les hôpitaux
fermés ou transformés en unités dédiées au Covid-19 étaient en cours d’évaluation,
en vue de la reprise de leur activité habituelle. Cette démarche a été
fortement demandée par les associations de malades chroniques.
Par ailleurs, le
responsable roumain a souligné le fait que les autorités nationales ne
pouvaient pas introduire la vaccination obligatoire contre l’infection au virus
SARS-COV-2, mais qu’elles la recommandaient à la population. De l’avis du
ministre Nelu Tătaru, un vaccin contre la Covid-19 pourrait être mis au point
vers la seconde moitié de l’année prochaine, mais la vaccination obligatoire
serait très difficile à imposer sans une période d’essai de deux ou trois saisons.
Il a néanmoins affirmé son soutien à la loi portant le schéma de vaccination
habituelle obligatoire. « La vaccination obligatoire, celle que nous
connaissons déjà, est absolument nécessaire pour l’état de santé de notre
nation. A mes yeux, la démarche de s’y opposer contient des intérêts de
déstabiliser, pas forcément des intérêts médicaux reposant sur des arguments
scientifiques », a conclus le ministre roumain de la santé. (Trad. :
Ileana Ţăroi)