Disputes politiques au sein de l’Exécutif
Fortement véhiculée depuis la fin 2017, l’idée de restructurer le cabinet de Bucarest, continue à agiter les esprits et de diviser le Parti Social Démocrate (PSD). Pour sa part, le premier ministre Mihai Tudose plaide pour un gouvernement ayant moins de ministères, estimant que les 28 qui existent actuellement sont trop nombreux et trop coûteux. Au fil du temps, une multitude de structures appartenant au même ministère ont vu le jour à travers le pays et il faudrait les réunir afin de réduire la bureaucratie, explique encore Mihai Tudose. Il ne se dit pourtant pas mécontent de l’activité de ses ministres, à l’exception de la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, qu’il souhaite remplacer, l’accusant de lui avoir menti. La ministre a nié ces accusations rappelant la nature politique de l’Exécutif, dont les ministres sont nommés et validés et même retirés du gouvernement par les responsables de la coalition gouvernementale et non pas par le premier ministre.
Corina Cristea, 12.01.2018, 13:11
Fortement véhiculée depuis la fin 2017, l’idée de restructurer le cabinet de Bucarest, continue à agiter les esprits et de diviser le Parti Social Démocrate (PSD). Pour sa part, le premier ministre Mihai Tudose plaide pour un gouvernement ayant moins de ministères, estimant que les 28 qui existent actuellement sont trop nombreux et trop coûteux. Au fil du temps, une multitude de structures appartenant au même ministère ont vu le jour à travers le pays et il faudrait les réunir afin de réduire la bureaucratie, explique encore Mihai Tudose. Il ne se dit pourtant pas mécontent de l’activité de ses ministres, à l’exception de la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, qu’il souhaite remplacer, l’accusant de lui avoir menti. La ministre a nié ces accusations rappelant la nature politique de l’Exécutif, dont les ministres sont nommés et validés et même retirés du gouvernement par les responsables de la coalition gouvernementale et non pas par le premier ministre.
Les dissensions entre le premier ministre et la ministre de l’Intérieur, qui bénéficié du soutien du leader social-démocrate Liviu Dragnea, accentue davantage l’idée des tensions au sommet du PSD. Bien qu’infirmées par les personnes visées, ces tensions se laissent entrevoir dans le fait que Liviu Dragnea s’oppose à l’idée du premier ministre d’entreprendre une ample restructuration du gouvernement. Récemment, questionné à ce sujet à la fin de la réunion du Comité Exécutif national du PSD, le chef du parti a répondu: «Je suis d’accord avec ce que j’ai dit. Nous avons décidé il y a quelques mois déjà, qu’en janvier, après avoir finalisé l’année 2017, nous allions évaluer le fonctionnement du flux de décision au sein des ministères, afin d’améliorer l’acte de gouvernance par rapport à 2017. Qu’il s’agisse d’une restructuration, qu’il s’agisse d’un remaniement, ou ni de l’un ni de l’autre, ou encore qu’il s’agisse d’une amélioration du flux de décision dans le cadre d’un ministère, on verra bien ».
La restructuration du cabinet a figuré cette semaine à l’agenda de la réunion du Comité Exécutif national du PSD, mais la décision finale devrait être prise vers la fin du mois, dans le cadre d’une nouvelle réunion des poids lourds sociaux-démocrates.
En analysant les déclarations des leaders du PSD, on pourrait conclure qu’il existe deux courants d’opinion à ce sujet au sein du parti. L’un qui soutient l’urgence de repenser l’administration centrale et l’autre qui reste favorable à l’actuelle formule gouvernementale, estimant qu’il est important d’avoir de la continuité au niveau de l’Exécutif. (Trad. Valentina Beleavski)