Disputes et irrégularités dans la gestion des forêts
Sous le slogan
« Ensemble nous pouvons arrêter le massacre des forêts », plusieurs
milliers de personnes, parmi lesquels les représentants de plus de 27 ONGs
roumaines et étrangères ont déploré les déforestations abusives et demandé aux
autorités de faire des forêts roumaines une priorité nationale. Ces manifs sont
légitimes, affirme le président roumain Klaus Iohannis qui a renvoyé au Parlement
le paquet législatif visant l’exploitation des forets de Roumanie. Le
gouvernement espère que les députés votent en faveur de ce paquet législatif
qui serait en mesure de prévenir, combattre et sanctionner les défrichages
illégaux et le monopole de toute entreprise sur le marché roumain.
Mihai Pelin, 11.05.2015, 13:35
Sous le slogan
« Ensemble nous pouvons arrêter le massacre des forêts », plusieurs
milliers de personnes, parmi lesquels les représentants de plus de 27 ONGs
roumaines et étrangères ont déploré les déforestations abusives et demandé aux
autorités de faire des forêts roumaines une priorité nationale. Ces manifs sont
légitimes, affirme le président roumain Klaus Iohannis qui a renvoyé au Parlement
le paquet législatif visant l’exploitation des forets de Roumanie. Le
gouvernement espère que les députés votent en faveur de ce paquet législatif
qui serait en mesure de prévenir, combattre et sanctionner les défrichages
illégaux et le monopole de toute entreprise sur le marché roumain.
Pour sa part le
président roumain a souligné que les textes législatifs qu’il aurait dû
promulguer contenaient des règles de nature à limiter l’activité des opérateurs
économiques et à influencer d’une manière négative le milieu concurrentiel. Par
ailleurs, Klaus Iohannis a annoncé que le problème des défrichages illégaux
figurera à l’agenda de la prochaine réunion du Conseil suprême de défense du
pays.
Rappelons-le, il y a
deux semaines le Sénat de Bucarest rejetait les modifications au projet
législatif proposées par le président et votait la loi dans sa variante
initiale. Aux dires du premier ministre Victor Ponta, si le nouveau Code des
forêts était adopté et promulgué, les autorités disposeraient d’instruments
plus puissants de lutte contre ceux qui abusent de leur position sur le marché
et encouragent les défrichages excessifs.
D’ailleurs, le Cabinet
de Bucarest a déjà saisi la Direction nationale anti-corruption au sujet d’une
cinquantaine de faits de corruption dans le domaine des forêts. Le rapport du
Corps de contrôle du premier ministre a révélé une série d’irrégularités
enregistrées tant au sein de la Régie nationale des forêts Romsilva, qu’aux
directions régionales des forêts de cinq départements. Les faits auraient eu
lieu entre 2009 et 2012. Conformément au même rapport, Romsilva aurait permis à
une série de sociétés de participer à des appels d’offres sans faire la preuve
de disposer des moyens financiers et techniques et de la main d’œuvre
nécessaires pour exploiter le bois.
Selon une étude, les
exportations de bois et de produits en bois de Roumanie, à l’exception des
meubles, ont doublé pendant la période 2008 – 2013, pour se chiffrer à 1,9
milliards d’euros. L’Autriche, l’Italie, l’Allemagne, la Turquie et l’Egypte
figurent parmi les plus importants importateurs de bois roumain. Entre 1990 et
2012, les forêts de Roumanie ont perdu au total 357 millions de mètres cubes de
bois. Précisons aussi qu’en Roumanie la densité moyenne de 6,4 mètres cubes par
hectare est inférieure à celle de pays européens à topographie similaire, tels
l’Autriche avec 36 mètres cubes par hectare ou l’Allemagne avec 45 mètres cubes
par hectare. (Trad. Alex Diaconescu)