Discussions sur la réforme de la Constitution
Cette loi a consacré le rétablissement de la démocratie constitutionnelle en Roumanie et renforcé le régime politique pluraliste. La coalition au pouvoir PNL-PSD-UDMR s’est prononcée en faveur d’une réforme constitutionnelle censée refléter les changements intervenus dans la société. Selon elle, une nouvelle Constitution devrait, entre autres, clarifier les pouvoirs du président de la République et assurer un équilibre des pouvoirs de l’État. Le président du Sénat, Florin Cîţu, leader du PNL, a déclaré que les libéraux avaient à l’agenda des mesures de révision de la Loi fondamentale, qui tiennent compte des choix exprimés par les citoyens. Il a parlé de la mise en œuvre des résultats du référendum de 2019 en matière de justice ou de la réduction de l’âge du vote à 16 ans. Florin Cîţu :
Daniela Budu, 07.12.2021, 15:03
Cette loi a consacré le rétablissement de la démocratie constitutionnelle en Roumanie et renforcé le régime politique pluraliste. La coalition au pouvoir PNL-PSD-UDMR s’est prononcée en faveur d’une réforme constitutionnelle censée refléter les changements intervenus dans la société. Selon elle, une nouvelle Constitution devrait, entre autres, clarifier les pouvoirs du président de la République et assurer un équilibre des pouvoirs de l’État. Le président du Sénat, Florin Cîţu, leader du PNL, a déclaré que les libéraux avaient à l’agenda des mesures de révision de la Loi fondamentale, qui tiennent compte des choix exprimés par les citoyens. Il a parlé de la mise en œuvre des résultats du référendum de 2019 en matière de justice ou de la réduction de l’âge du vote à 16 ans. Florin Cîţu :
« Au fil du temps, avec professionnalisme, sans passion politique et sans intérêts obscurs, nous devrons moderniser ses structures, la manière dont elles fonctionnent et le service fourni au citoyen. Les règles constitutionnelles devront être adaptées à la réalité que nous vivons. »
De son côté, le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, le leader du PSD, a déclaré que la réforme constitutionnelle devait clarifier les fonctions du président de la République et assurer un contrôle mutuel entre les pouvoirs de l’Etat. Il estime également nécessaire de limiter le recours aux ordonnances d’urgence, mais aussi de redéfinir le rôle de la motion de censure. Marcel Ciolacu :
« La motion de censure doit automatiquement conduire à la désignation d’un autre premier ministre. Nous n’aurions pas passé deux mois sans gouvernement si nous avions eu cet outil dans la Constitution. »
L’UDMR, partenaire au pouvoir, souhaite que les relations de confiance entre l’État roumain et les minorités nationales soient renforcées et préconise le passage à une république parlementaire. Cette option a été critiquée par les représentants de l’USR, alors que les parlementaires de l’AUR ne sont pas d’accord avec la modification de la Constitution actuelle.
Lors de la séance solennelle, le Premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré qu’il était nécessaire de poursuivre la réforme de l’État et de l’administration publique afin de placer le citoyen au centre des préoccupations et d’accroître la responsabilité de ceux qui occupent des fonctions publiques.
Pour sa part, le président de la Cour constitutionnelle, Valer Dorneanu, a affirmé que la révision de la Loi fondamentale devait être faite avec sagesse, et non pour des intérêts électoraux. La Constitution roumaine, la première depuis 1989, lorsque la dictature communiste du pays a été renversée, a été adoptée par l’Assemblée constituante (le Parlement de l’époque) le 21 novembre 1991, après un an et demi de débats. Le 8 décembre de la même année, la Loi fondamentale a été approuvée par référendum national.
(Trad. : Ligia)