Discussions autour du budget de l’Etat
Le premier ministre social-démocrate de la Roumanie, Sorin Grindeanu et son ministre des Finances, Viorel Ştefan, ont eu mercredi une entrevue avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lors de laquelle ils ont présenté le projet de budget pour 2017. L’entretien a eu lieu à la demande du président, préoccupé par le fait que les mesures annoncées par les sociaux-démocrates pendant la campagne électorale et dont certaines ont déjà été adoptées par le nouveau cabinet risquent d’affecter l’équilibre budgétaire. Il s’agit de majorations salariales, ainsi que d’exonérations d’impôts et de contributions sur les pensions de retraite, ce qui se traduit par un effort financier considérable. Ceci étant, le président Klaus Iohannis a voulu savoir comment ces mesures allaient être gérées et quelle serait la taille de leur impact sur le budget public. Tout en concédant qu’établir le budget de l’Etat n’est pas chose facile, le président a souligné la nécessité que l’Exécutif et le Parlement veillent à la soutenabilité de ce budget.
Corina Cristea, 12.01.2017, 13:02
Le premier ministre social-démocrate de la Roumanie, Sorin Grindeanu et son ministre des Finances, Viorel Ştefan, ont eu mercredi une entrevue avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lors de laquelle ils ont présenté le projet de budget pour 2017. L’entretien a eu lieu à la demande du président, préoccupé par le fait que les mesures annoncées par les sociaux-démocrates pendant la campagne électorale et dont certaines ont déjà été adoptées par le nouveau cabinet risquent d’affecter l’équilibre budgétaire. Il s’agit de majorations salariales, ainsi que d’exonérations d’impôts et de contributions sur les pensions de retraite, ce qui se traduit par un effort financier considérable. Ceci étant, le président Klaus Iohannis a voulu savoir comment ces mesures allaient être gérées et quelle serait la taille de leur impact sur le budget public. Tout en concédant qu’établir le budget de l’Etat n’est pas chose facile, le président a souligné la nécessité que l’Exécutif et le Parlement veillent à la soutenabilité de ce budget.
Klaus Iohannis : « Il est très important d’avoir un budget soutenable, solide, qui prenne en compte quelques éléments essentiels, tels un déficit inférieur à 3%, l’octroi de 2% du PIB à la Défense et ainsi de suite. Nous avons des promesses en ce sens. »
Ces promesses ont été faites par le chef du gouvernement Sorin Grindeanu, précisément. Il a assuré que les données présentées au président et sur lesquelles repose le projet de budget ont été fournies par la Commission nationale des prévisions. Des mesures censées soutenir le rythme de croissance seront également prises, de sorte que le développement de l’économie puisse être ressenti concrètement par la population, a encore fait savoir le premier ministre.
Les discussions menées au siège de l’Administration présidentielle de Bucarest ont également porté sur les récentes déclarations du président du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, sur un trou budgétaire de quelque 10 milliards de lei (soit environ 2,2 milliards d’euros) hérité du précédent Exécutif. De l’avis du chef de l’Etat, il ne serait pas nécessaire de mener une enquête parlementaire dans cette affaire. Cette somme manquante correspondrait à des rentrées budgétaires non réalisées.
Klaus Iohannis : « Pour des raisons que j’ignore, on a, dans un premier temps, véhiculé le syntagme « trou budgétaire », ce dont il n’est nullement question. Il s’agit du fait que l’on pas collecté ces recettes. Ce n’est pas à moi d’en fournir des explications, mais au gouvernement antérieur. Une chose est sûre, cependant, c’est que personne ne s’est approprié cet argent et qu’en ce moment il importe de travailler très sérieusement sur le budget pour 2017. Personnellement, j’ai avancé la proposition d’une aide de la part d’experts en la matière ».
Peu après les accusations lancées par Liviu Dragnea, l’ancien premier ministre Dacian Cioloş déclarait « qu’il n’y avait pas de trou budgétaire à combler », car ce manque à gagner « n’existait pas ». En 2016, les revenus avaient été supérieurs à ceux de 2015 et le déficit final s’est situé en dessous des estimations, avait-il souligné. (Trad. Mariana Tudose)